Le Trésor Des Kerguelen

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263 Installer un pylône à moindre frais …

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263 Installer un pylône à moindre frais …

 

 

Parfois il est nécessaire d’installer un pylône dans son jardin, ceci pour tout un tas d’utilisations possibles…

On pense immédiatement à un pylône « tout fait » ou à un mât quelconque (genre de bateau) mais ceux-ci ne sont pas toujours faciles à trouver, seront encombrants à transporter en plus d’être parfois très onéreux. Alors comment faire pour se simplifier la vie et réduire notablement le coût d’une telle installation…?

 

Rappel de la réglementation pour un particulier…

« Il n’est pas possible d’installer dans son jardin, un mât supérieur à 12 m de hauteur au-dessus du sol, sans autorisation. Mais cette hauteur sera bien largement suffisante pour nous, quelle que soit son utilisation.

 

 

 

Une solution simple (parmi d’autres sûrement)…

 

Eh bien tout simplement en utilisant des tubes déjà tout prêt, comme par exemple des étais de maçons (épontilles). En effet si vous prenez des étais de grande dimension dès le départ (de 2 m par exemple), eh bien cela veut dire que, allongé, vous allez déjà obtenir un « mât » de près de 4 m « tout fait ». Mieux encore, c’est que ces étais sont munis de platines de fixation à leur pied (carrés d’appui standard et percés de 120X120 mm), idem à leur tête. Il sera donc aisé de les assembler entre eux, pour constituer un mât beaucoup plus grand. Il suffira également de « profiter » de ces raccords pour y fixer les haubans de maintien au sol. Du câble souple inox en 4 mm ne coûte pas trop cher dans les magasins type docks généraux (45€ le rouleau de 50m). Surtout ne pas les prendre eux-non plus, dans les magasins de bricolage « classiques » ou même les shipchandlers - sinon prix au mètre, prohibitif !

Autre avantage des étais de maçons, c’est que en prenant deux pieds isolément, et en enlevant l’une des viroles de réglage (et aussi bien sûr, les rondelles d’appui et les aiguilles de blocage), vous pouvez les assembler directement en les vissant têtes-bêches sur la même virole. Vous avez là, immédiatement un mât de 4 m constitué de deux « pieds », unis bout à bout. La base de mon mât d’éolienne est ainsi faite avec 4 pieds (2X 4m). La partie haute du pylône étant faite avec l’un des tubes intérieurs (j’obtiens donc ainsi un pylône de 10m).

Astuce : pour renforcer la rigidité du pylône, j’ai mis à l’intérieur, au milieu du « raccord », une partie de tube intérieure de 1,20 m de long (boulonner à travers les deux autres tubes « extérieurs et assemblés tête-bêche ». Ce montage renforce très notablement la solidité de l’ensemble.

 

Pour tendre les câbles, on peut prendre des ridoirs en acier galvanisé (bien moins cher qu'en inox). En dernier recours, il serait même possible d’utiliser du fil de fer à vigne en guise de câble (le doubler en y mettant aussi des cosses – cela évite l’écrouissage à la pliure en petit rayon). Le fil à vigne à l’avantage d’être de très bonne qualité, dur et suffisamment gros (2,7 mm en général) pour être très solide (et peu coûteux aussi). Avec ce fil, prendre cependant des ridoirs classiques car les tenseurs de clôtures (à cliquet) ne sont ni très fiables, ni très performants.

Pour l’accrochage des ridoirs (ou tenseurs), il suffit de planter un bout de cornière acier (ou du T) dans le sol. Un perçage puis une petite manille galvanisée fera l’affaire pour la jonction.

 

NB : Les tubes coulissants de ces épontilles ayant du jeu pour ne pas gripper à l’utilisation, ce petit jeu peut facilement être neutralisé avant montage. Pour cela utiliser un bout de tube plastique genre gaine électrique ou sanitaire ou encore un morceau de plaque fine enroulée. Veiller à supprimer ce jeu une fois les étais calés à bonne longueur, sinon, votre pylône aura la « tremblotte » par grand vent ou même en y montant ! Autre avantage de ces épontilles de chantier, c’est qu’il est très facile d’y faire passer un câble à l’intérieur car les carrés d’appuis sont aussi percés d’un gros trou. On pourra donc utiliser ces passages pour la descente des câbles électriques et/ou des fils coaxiaux d’antenne.

 

 

 

Servitudes d’un pylône…

 

     Lors de la construction d’un pylône puis de sa mise en place, il faudra penser également à une intervention possible sur ce grand mât (avec accès au matériel qui s’y trouve), une fois dressé.

Pour cela, plusieurs solutions peuvent être envisagées…

 

1). Positionner des marches sur ces tubes qui permettront d’y monter aisément. Cela sous-entend que le pylône soit suffisant pratique, rigide et solide pour supporter le poids d’une personne. Prévoir d’y monter, équipé d’un baudrier d’escalade muni de ses longes, sécurité oblige !

 

2). Utiliser une échelle extérieur en la fixant le long du mât (même provisoirement). Cette solution est simple, principalement pour les pylônes assez frêles mais nécessite une échelle conséquente (double ou triple…).

 

3). Réaliser un pylône articulé permettant de faire basculer complètement sa tête jusqu’à une hauteur accessible. Ce type de pylône est très utilisé en météo ou en aviation (manches à air et/ou stations météos automatiques).

 

4). Toujours dans ce genre « articulé », on peut prévoir une articulation de type charnière tout au pied du pylône. Cela sous-entend également qu’il faudra mettre en place un système de levage par poulie et cordage depuis un autre point de tire assez haut. Cela peut être un arbre, un balcon, ou un autre pylône plus petit et pré-positionné spécialement à ce service. Cette solution est à envisager dès le départ pour des pylônes assez hauts et/ou bien lourds. C’est cette solution que j’ai choisi pour mon pylône éolien de 10m de haut. Cela permet de le manipuler seul et en toute sécurité.

 

5). Comme ultime solution, on pourrait imaginer également le même système que sur les mâts de voilier. A savoir, une poulie en tête du mât avec une drisse permettant d’y faire monter un siège de calfat. Un winch frappé au pied pourra aider à hisser une personne le long du mât. Dans ce dernier cas cependant, pour intervenir dessus, il faudra obligatoirement être deux.

 

Pylone02.jpg

 

Ancrage1.jpg

 

 

Fixation au sol et ancrage…

 

     Pour tenir le pylône au sol, plusieurs solutions s’offrent à nous. J’ai choisi la plus simple. A savoir planter un demi étais dans le sol et fixer le pylône dessus via une grosse charnière. Ensuite, positionner plusieurs étages de haubans (4 dans mon cas pour H =10 m – avec câbles galva) munis chacun d’un petit bout de chaîne à l’extrémité juste avant les ridoirs. Ridoirs fixés directement sur des piquets enfoncés dans le sol (par une petite manille).

Une fois tout le système tendu et bien réglé, on verrouille les cages des ridoirs par un petit bout de fil de fer ou bien un fer à béton fer à béton passé directement en enfilade dans les cages. Il faudra penser à surveiller le comportement du pylône lors de tempêtes car la force du vent devient colossale avec des vitesses élevées. Il faudra également sécuriser toutes les fixations par des contre-écrous ou encore les freiner avec du fil inox.

Pour ma part, le terrain étant assez meuble, j’ai assuré les piquets d’ancrage des haubans par un second piquet plus en amont qui lui, assure et maintient celui des haubans. Piquets réalisés dans de la cornières de 40/40 mm (ou du « T » - identique) enfoncés d’un bon mètre dans le sol.

 

Exemple ci-dessus de mon pylône en étais de maçon...

Les 4 ancrages se font sur des piquets (cornière acier de 40x40x120), enfoncés en terre et retenus à leur tour par une seconde cornière de renfort.

 

 

NB : Le groupe de panneaux du bas est orienté vers le soleil levant et celui du haut vers le soleil couchant. Décalé de 60° environs... Ainsi réparti, le débit en courant est plus constant en fonction des heures de la journée.

Pour le raccordement aux batteries (sur un régulateur de 60A), j'ai mis seulement 3 fils (3X6mm² de section pour 20 m de long). Masse commune, un plus éolienne et un plus panneaux. Le courant maxi mesuré sur la ligne a été de 23 A pour le solaire et 28A pour l'éolienne (durant un coup de Noroît bien musclé). L'éolienne est une Hamilton Ferris W400, américaine certifiée jusqu'à 90 kts de vent : une merveille !

 

 

Qu’on se le dise …et bon vent !

 

 

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16/03/2016
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