Le Trésor Des Kerguelen

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201 La chasse aux moisissures à bord…

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201  La chasse aux moisissures à bord…

 


     Il n'y a rien de plus décourageant que de voir s'installer à bord de nos bateaux, des moisissures.

Bien souvent, celles-ci se développent dans les endroits les plus visibles. Parfois aussi, dans les endroits les moins accessibles, question facilité de nettoyage ! Le résultat est que cela n'est pas bien joli à voir mais surtout, cela nous pourrit la vie à bord d'un point de vue sanitaire. De plus, conséquemment, le matériel du bord subira des dégradations (coulures, salissures et noirceurs incrustées, souffrance du matériel électrique ou électronique…/…).

 


Primo : pourquoi elles arrivent à bord…


     Bien souvent, en tout premier c'est l'isolation même du bateau, de la coque, qui n'est pas suffisante. Dans les bateaux de grandes séries, le vaigrage, souvent constitué de toile ou de simili cuir, est directement collé à la Néoprène (ou au Sicaflex) sur la peau intérieure de la coque (fibre et résine polyester). Cela est très insuffisant pour assurer une bonne isolation thermique de la coque. Si vous êtes dans ce cas de figure, il faut trouver des matériaux qui puissent s'ajouter aisément en application directe sur la résine (collage au Sicaflex, par exemple...) et ensuite seulement poser l'habillage de finition intérieur. Ne pas oublier en mettant cette épaisseur isolante d'y cacher aussi, en même temps, des gaines (avec tire-fils internes) qui permettront plus tard de faire passer les réseaux électriques des appareils de bord.

 

     Dans les bateaux conçus en bois ou en métal (acier, alu), il sera plus aisé de faire cette isolation car la structure même de l'ossature du bateau comporte des membrures et des lisses, propices à ce genre de montage d'isolation. Il suffit de combler entre le barrotage par des plaques d'isolant, découpées à la demande. En pratique, il ne sera même pas nécessaire de les coller. Le fait de les forcer en place suffit à bien les maintenir en position. Là encore il faudra penser à pré-positionner en même temps, les gaines de passage de toute la « filasserie électrique» qui suivra pour les aménagements.

 


Secondo : comment s'en débarrasser…


     Maintenant si vous avez un bateau (d'occasion par exemple) qui est déjà fini mais non spécialement protégé, comment s'en débarrasser ?

Plusieurs produits sont efficaces pour cela.

En premier l'eau de Javel mais aussi le vinaigre blanc. Il suffit de frotter la zone atteinte avec une éponge ou un grattoir de cuisine si les marques sont déjà anciennes. Ensuite on rince à nouveau avec une éponge enduite de Javel ou de vinaigre blanc. Ce traitement est efficace mais il faudra le renouveler régulièrement dès que l'humidité reviendra. Le mieux bien évidemment est de ne pas avoir de condensation à l'intérieur du bateau ni d'humidité permanente.

Pour cela, il peut être judicieux de mettre en place une ventilation forcée. En effet, la ventilation est très efficace pour ne pas voir se développer des zones de condensation amenant ces moisissures. Pour ce faire, on peut disposer de petits ventilos d'ordinateurs. Ceux-ci sont discrets, petits et légers. Ils consomment peu d'énergie également et font peu de bruit, en somme : que des avantages. Ils sont donc très bien indiqués pour mettre en place ces ventilations forcées.

 

En tertio : comment les prévenir tout simplement…


     Eh bien, comme préciser plus haut, c'est de bien isoler le bateau par une protection d'épaisseur entre la coque extérieure et l'habillage intérieur du bateau (le vaigrage). Pour cela il suffit d'ajouter sur la peau de la coque brute, une ou des épaisseurs de matière isolante. Les matériaux pour ce faire ne manquent pas (polystyrène expansé, polyuréthane, Klegecell, Rohacell, mousse alvéolée, mousse injectable, laine de roche ou de verre, etc…/…). Si vous soignez bien l'isolation de la coque, il n'y aura pas de condensation dans l'intérieur du bateau. Restera alors la partie des hublots de coque ou les panneaux de ponts qui eux, peuvent l'objet d'une protection particulière  (protection extérieure amovible - rideaux ou doublages intérieurs, etc…).

Mais toujours se rappeler qu'une coque, non isolée à l'intérieur, sera toujours source de condensation et d'humidité. Ceci sera d'autant plus vrai que vous fréquenterez les hautes latitudes où le froid et les intempéries sévères feront parties intégrantes du paysage (neige, givre, grêle, fortes pluies, glace…) !

Il restera encore des points humides créés par des ponts thermiques inévitables (comme les surbaux de capots de ponts ou d'entrées) mais ce sera un minimum d'endroits à surveiller et à nettoyer.


On peut également installer à bord des déshumidificateurs.

     Il en existe différents modèles. Des statiques à cartouches avec bacs récupérateurs, ou bien des appareils électriques plus sophistiqués. Ces derniers ont l'inconvénient d'être gourmand en énergie électrique. On peut aussi mettre de simples lampes à filaments de carbone dans les endroits plus fragiles ou bien inaccessibles (penderies, équipets à vêtements…).

Se rappeler que, dans tous les cas, il est bon pour tout le matériel du bord de faire la chasse à l'humidité et aux points de condensation. La vie à bord devient vite une galère si votre bateau se transforme en taudis. Quand la construction puis l'aménagement d'un voilier est bien faite, quel plaisir de vivre à bord dans un relatif confort d'intérieur. Ceci sera d'autant plus apprécié que les conditions météos extérieures, elles, seront difficiles. C'était notre cas en Terre de feu. Nous étions si bien à bord malgré le froid, la glace et les tempêtes que nous n'avions qu'une envie : y rester pour profiter encore et toujours de ces paysages grandioses.


Enfin on peut disposer des petits ventilateurs 12 V*...

     Une chose simple à effectuer : c'est de disposer un petit ventilateur (en plafond le mieux) de type "tour d'ordinateur". En effet ceux-ci sont minuscules sans balais (brushless), font très peu de bruit et consomme pratiquement rien (font entre 0,15 et 0,20 W). On peut même les assembler par paire ou plus pour avoir une zone d'influence plus grande. J'ai fait ainsi des "rampes" de ventilateurs à 4 "fans" et je pouvais les mettre à la demande dans divers coins du bateau en cas d'humidité. Ce qui est très pratique. Dans mon bateau, ils me servaient à diffuser la chaleur du poêle afin de mieux ventiler tout le carré et la coursive vers l'arrière, à partir du tuyau (voir photo ci-dessous).



Ici, rampe de 4 ventilateurs d'ordi permettant d'assurer une bonne répartition de la chaleur émisse par le tuyau du poêle.


* Ventilateurs : surtout ne pas prendre des ventilateurs 12V identiques aux gros 220V mais des plus petits, genre d'ordis (car ils sont bruyants et très gourmands en électrons - dispo en shipchandler et magasin camping-car). A proscrire donc, au profit de "fans brushless", genre d'ordis.


Conclusion... Le confort, le bien-être à bord est un plus qui vous changera complètement la vie, même et surtout dans les endroits inhospitaliers !

 Voir aussi l'article sur les déshumidificateurs à bord, ici...

 

 

Qu'on se le dise …et bon vent !

 

 

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17/03/2013
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