100 Remorquer son annexe...
100 Remorquer son annexe…
Cette tactique est pratiquée partout dans le monde. Nombreux sont les plaisanciers qui traînent leur annexe pour des petits parcours. Parfois on voit cela même sur de plus grandes distances, voire de nuit...
Quoi en penser ?
Eh bien pour ma part, je l'ai fait mais désormais je remonte l'annexe à bord et ceci quel que soit la distance à parcourir. Trop de soucis ou de frayeurs avec une telle remorque !
Une raison toute simple à cela, c'est la sécurité totale de manoeuvre du bateau qui est conservée en plus de l'assurance de ne pas la perdre en route. Enfin aussi la gène, occasionnée à l'arrière du bateau lors d'un changement d'allure et/ou pouvant nuire à de bonnes pêches, à la traîne.
Si vous voulez malgré tout la remorquer, il faudra la tenir assez éloignée de l'arrière, cinq à six mètres minimum est une bonne sécurité. Eviter cependant d'y laisser du matériel à l'intérieur, ni le moteur hors-bord à poste. En cas de retournement dans une vague capricieuse, il serait condamné à boire la tasse.
Enfin y prévoir plusieurs points d'attache. Deux au minimum, trois sera une sécurité supplémentaire. Les rappels pouvant être parfois saccadés, voire violents, il n'est pas superflu d'utiliser un sandow épais pour amortir cette remorque.
Pour ce qui est des parcours de nuit, ce serait "jouer avec le feu" que de vouloir vraiment la traîner. Car si vous la perdez, vous ne vous en apercevrez même pas ! Ou alors il vous faut un joli clair de lune avec un temps super calme… Bon ça existe, « y paraît », comme disait Coluche.
Enfin le problème de la nuit au mouillage.
L'annexe sur l'arrière, à la traîne…
C'est vrai que régulièrement (et cette plaie se retrouve partout), des annexes sont volées sur les bateaux dans les mouillages. Notre habitude, très classique, consiste à l'amarrer sur l'arrière (au balcon ou à un taquet) sans autre précaution. Ainsi elle sera "disponible à tout moment" et ne viendra pas tosser la coque durant la nuit. Dans les mouillages « à risques », on y ajoute volontiers un câble avec un cadenas. Mais malgré cela, parfois des annexes sont quand même subtilisées.
Alors quoi faire ?
Il y a des plaisanciers qui ont un chien à bord et qui veille assez bien, c'est efficace. Une alarme également peut dissuader (c'est mon cas, voir article sur le sujet ici…).
Les bossoirs…
Il y a une solution intéressante : les bossoirs. En effet si vous remonter votre annexe dans des bossoirs, on ne va pas venir vous la voler aussi facilement. Il faudrait en premier monter sur le pont pour les libérer. Donc bonne protection. Mais cela sous-entend que vous avez un bateau assez grand pour recevoir ce genre d'apparaux.
Dans le même esprit, on peut aussi la remonter à bord sur le pont. Mais généralement cette option est plus contraignante que les bossoirs. A moins d'avoir de la place à profusion, il faut tout vider l'intérieur pour ensuite la renverser sur le pont. Donc manoeuvre périlleuse et plus longue.
Maintenant, dans un mouillage ouvert, avec un risque météo ceci n'est pas mal du tout car cela signifie que vous êtes opérationnel à quitter l'ancre à n'importe quel moment de la nuit sans perte de temps. C'est assez rassurant dans les mouillages exposés.
L'annexe à couple…
Autre solution encore, la mettre le long du bord de votre bateau, amarrée avant-arrière le long du pavois, à couple autrement dit, avec une sécurité. D'une part elle se verra moins depuis la berge et ensuite si vous recevez une visite incongrue, cela entraînera du raffut contre la coque et vous serez donc alarmés assez vite.
Avec cette méthode, on peut aussi la hisser le long du bordé (avec pare-battages) à l'aide d'une drisse. Cela revient à la solution des bossoirs (sans en posséder).
Conclusion…
Que ce soit en navigation ou bien au mouillage, le mieux est encore de remonter son annexe sur le pont. D'où l'intérêt de posséder une annexe légère et facile à manipuler (voir article spécifique sur le choix de son annexe, ici…). Pour la laisser à terre après avoir débarqué, il est sage de la munir d'un câble qui part du tableau arrière, passe au moteur, puis dans les avirons et le banc de nage et la saisir enfin au quai sur un point solide par un bon cadenas. Certes, il n'est pas très élégant d'agir ainsi devant les autochtones (on a l'impression de les prendre tous pour des voleurs !), mais malheureusement, on est obligé désormais de procéder ainsi, presque partout. Aucun pays n'étant à l'abri du vol.
Qu'on se le dise …et bon vent !
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