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558 Changement climatique, quoi en penser…?

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558 Changement climatique, quoi en penser…?

 

 

 

     Ces dernières années, on assiste à un duel de fond entre les personnes qui s'inquiètent vraiment sur le changement climatique que l'on constate depuis ces derniers temps et d'autres, beaucoup plus réservées, que les médias nomment les "climato-sceptiques". Alors qu'en est-il exactement dans l'absolu....?

 

     Je ne vais pas entrer dans la polémique mais juste vous parler de ce que j'ai pu constater de visu en tant que pilote et marin, durant mes trente cinq années de navigations et de voyages autour du monde.

Une chose est certaine, les masses nuageuses sont désormais plus grosses, plus étendues et au final, les dépressions plus creuses et plus actives. Ceci est une simple constatation globale. Les quantités d'eau qui tombent au sol durant les épisodes pluvieux sont donc déjà et le seront encore plus par conséquences directes, plus importantes. Tout ceci est un constat visuel que nul ne peut contester. Les mesures effectuées et les statistiques climatiques sont là d'ailleurs, hélas, pour nous le démontrer.

 

     Alors une autre question arrive de suite…

 

Qu'est ce qui peut bien engendrer une telle "augmentation globale" des phénomènes MTO?

 

Premier constat, le nombre d'orages instantanés sur la planète ont sérieusement augmenté ces dernières années, en nombre, à un instant "T". Ceux-ci se comptabilisent aisément grâce aux satellites ou encore lors des vols orbitaux, habités. Dans les années 70, on comptait en moyenne, de 3000 à 3500 orages sur l'ensemble de la Terre au même moment. Depuis les années 2000, soit un décalage de 30 ans environs, on en dénombre de nos jours autour de 8 à 9000. Cela nous donne une sacré évolution en bien peu de temps, temps ramené à la vie de la planète Terre. Ceci est dû bien évidemment à la masse nuageuse globale plus grosse et visible par un volume plus large, plus haut, plus dense, qui sévit désormais dans l'atmosphère.

De même la hauteur moyenne des vagues océaniques a augmenté. C'est le satellite Topex-Poseidon (lancé en 1992) qui nous le dit avec son radar altimétrique d'une très grande précision (2cm). Les scientifiques possèdent donc des données très précises sur l'évolution de tous les paramètres en géophysique du globe, en particulier là où il est absent, c-à-d au-dessus des océans, immenses étendues qui représentent 75% de la surface de notre planète.

 

     Pourquoi donc le volume & la masse nuageuse globale, augmente?

 

     Eh bien c'est assez simple à comprendre. Pour qu'un nuage se forme, il faut qu'il y ait saturation d'humidité dans l'air ambiant mais surtout au départ, cela demande la présence simultanée dans cet air, d'un "nucleus", un noyau de poussière sur lequel se fixera la condensation lors de cette saturation. Sans ce nucleus de départ, il ne peut pas se former de gouttelette d'eau, donc pas de nuage !

S'il n'y avait aucune poussière dans l'atmosphère terrestre, eh bien, il n'y aurait aucun nuage donc aucune pluie et par voie de conséquence indirecte, aucune vie possible.

 

     Et là, arrive aussitôt une nouvelle autre question...

 

     Pourquoi y a-t-il donc plus de nucleus, de poussières dans l'atmosphère...?

Si autrefois, dans les temps reculés de l'histoire de la Terre, c'était surtout les volcans et le sable éolien qui amenait une grande quantité de poussières dans l'atmosphère (aussi la poussière cosmique, estimée à 100 000 tonnes chaque année mais c'est relativement peu eu-égards du reste), aujourd'hui, en plus de ces effets naturels cumulés, et toujours omniprésents, vient s'ajouter la pollution industrielle faite par nos activités récentes & modernes. Cette pollution humaine liée à notre modernisme (industries, transports, énergies) en apporte une très grande quantité supplémentaire, chose qui n'existait pas, il y a seulement deux siècles en arrière. Dans le seul domaine des transports, c'est le fret maritime qui pollue le plus au monde, suivi de près par le traffic aérien car ces deux activités rejettent dans l'atmosphère à elles seules, une quantité énorme de dioxyde de souffre (et en nanoparticules - que l'on respire ensuite !). La Terre globalement se réchauffant aussi, on peut donc y mettre une beaucoup plus grande quantité de vapeur d'eau dans la masse d'air globale puisqu'il y aura désormais plus de nucleus (poussière ambiante) et donc d'eau (nuages) après condensation.

 

     Un petit exemple tout bête pour comprendre cela…

 

     Dans 1 m3 d'air à 10°C de température on peut y mettre 10gr d'eau, en suspension, sous forme de vapeur invisible. Dans ce même volume mais à 30°C de tempé cette fois, on pourra y mettre 30gr d'eau toujours sous forme de vapeur, c-à-dire toujours invisible. Si on atteint saturation (en la refroidissant par ex), l'excédent de vapeur d'eau ne peut plus rester sous cette forme invisible mais apparaîtra alors sous forme d'eau, visible cette fois, en gouttelettes minuscules, formant des nuages ou bien aussi ruisselant sur les parties internes (parois) du réservoir, plus froides. Le processus est aussi simple que çà. Donc si la masse d'air globale est plus chaude, elle va occuper plus de volume et on pourra y mettre dedans plus de vapeur invisible. Mais si cette masse d'air saturée d'humidité se refroidit brutalement (pour x raisons), eh bien la masse d'eau qui va se former alors, suite à ce gradient de température va être beaucoup plus conséquente. D'où cette évolution que l'on voit désormais avec des précipitations beaucoup plus abondantes qu'autrefois. L'air étant plus chaud & plus volumineux, il contient donc plus d'eau en suspension (vapeur et/ou nuages), et les écarts de tempé étant plus important, il y aura donc abondance de précipitations.

 

D'autre part, la dégradation de la couche d'ozone que l'on constate également au-dessus des pôles ces derniers temps amène une élévation globale de la température terrestre. Je ne parle pas non plus de l'excès de CO² qui en ajoute encore une "couche de plus" à ce phénomène de "cocotte minute".

 

     Voici l’enchaînement qui se produit invariablement...

Plus de poussière = plus de nucleus.

Plus de nucleus = plus de noyaux de condensation potentielle.

Plus de chaleur = plus d'évaporation = plus de vapeur d'eau dans l'atmosphère.

Plus de nucleus, et plus de vapeur avec variations de température = plus de nuages.

Plus de nuages = plus de tempêtes = plus d'eau à retomber au sol lors des pluies !

Plus de gradient de pression et de tempé = plus de violence dans les tempêtes.

Au final, tous ces éléments d'observations interagissent et se surajoutent en multipliant leurs conséquences directes.

 

     Un autre phénomène évolue également, moins perceptible lui…

 

     On a constaté ces dernières décennies, que le "cycle de l'eau" diminue.

C'est à dire le temps qu'une goutelette d'eau met depuis sa naissance/ évaporation/ condensation/ nuage/ sous l'équateur, partir voyager dans la circulation globale terrestre et/ou maritime, (parcourir le monde au final) et le moment où elle retombera sous forme de pluie sur le sol pour retourner à la mer (parcours typique définissant son cycle), est désormais de 8,5 jours environs alors que, au début des années 70, ce cycle était mesuré à près de 11 jours. Il y a là, un phénomène d'accélération des changements d'état de l'eau, évolution encore propice à une augmentation de la force des éléments météos par la réduction de son cycle de vie.

 

     Concernant les quantités d'eau qui tombent lors des pluies orageuses, on constate que ces quantités augmentent ces dernières années de façon exponentielle. Une étude précise avait été faite à la Réunion, lors du passage d'un cyclone dans les années 80. On avait estimé qu'un orage supercellulaire de type cyclonique pouvait contenir jusqu'à 100 000 tonnes d'eau en suspension dans sa masse globale. Si vous faites tomber toute cette eau sur place, cela va engendrer des cataractes diluviennes. S'en suit des inondations, glissements de terrains, effondrements d'ouvrages hydrauliques (digues, ponts, etc...), débordements de barrages ou rivières, etc, etc... Et d'une manière globale, malheureusement, nos cités se bétonnent de plus en plus. Donc l'eau ne peut plus être absorbée par les sols aisément. Elles ruissellent davantage et rapidement, le niveau va monter dans nos citées à cause de ce bétonnage. Ces inondations urbaines devenant vite catastrophiques, hélas pour tous . En France, le bétonnage des rives de ruisseau amène ces submersions de plus en plus récurrentes. Les phénomènes deviennent plus fréquents et plus puissants d'année en année. Il serait temps que l'on repense la manière d'aménager le territoire mais là, on tombe dans un domaine de conflits d'intérêts où chacun pense avoir raison (par cupidité) alors que le seul qui aura toujours raison sera le ciel et sa météo de plus en plus catastrophique par ses conséquences.

 

     Pour moi, les maisons individuelles devraient toujours être construites sur pilotis. C'est très souvent le cas en Asie par exemple ou en Indes où les conditions météos de la mousson entraînent de fortes inondations. Ceci procure un double avantage. Un, l'habitation principale reste donc hors d'eau si des crues surviennent. et de deux, ceci est un excellent moyen de résister aux tremblements de terre si la région y est, ou y sera, soumise. Mais il y en aurait encore bien d'autres bonnes raisons de procéder ainsi...comme des surfaces mieux rentabilisées. On peut en effet utiliser le sous-sol comme garage pour véhicule au lieu d'aller empiéter encore à côté sur une surface de terrain pour ce faire, etc...etc... Donc place de récupérée pour y faire pousser des plantes nourricières ou des arbres fruitiers ou encore y construire un bassin de rétention d'eau.

Il y a vraiment des choses à changer dans toutes les normes actuelles de constructions. Normes complètement idiotes à mon sens, pour la plupart des PLU d'aujourd'hui que l'on nous impose (ou avec l'UE - pire encore avec tous ses technocrates qui ne connaissent rien de concret !).

Bonne réflexion.

 

 

Qu'on se le dise et bon vent…!

 

 



25/11/2023
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