248 Un danger qui nous guette tous : le SARM …
248 Un danger qui nous guette tous : le SARM …
J’ai regardé récemment un documentaire sur Arte qui traitait du sujet. Je l’ai trouvé particulièrement intéressant. Aussi, j’en ai fait une synthèse afin de partager cette expérience et ainsi, mieux pouvoir se protéger contre ces staphylocoques dorés. Ceux-ci sont très dangereux. Dans notre milieu du bateau et du voyage, ils pourraient vite devenir dramatiques. La connaissance de leur environnement sera donc bienvenue.
Le SARM, ou staphylocoque doré est un germe que l’on retrouve fréquemment dans les viandes et les volailles d’origine industrielle. Quand on vit en bateau loin de toute civilisation moderne, il y a beaucoup moins de risque de le rencontrer. Maintenant, le danger viendra du fait que vous ferez le plein de victuailles à l’occasion d’une escale dans un pays hautement industrialisé et que vous partirez ensuite loin des sentiers battus. Là, fatalement et sans y prêter attention, vous emportez avec vous ces fameux germes… On ne pourra jamais les évincer. Alors voici quelques conseils bien utiles à connaître pour ne pas servir de foyer à ces germes très dangereux pour notre santé, surtout en milieu autarcique.
La cause d’existence et de prolifération de ces germes est bien connue. C’est l’utilisation d’antibiotique à outrance dans les élevages intensifs industriels (surtout volailles, porcins et bovins) qui leur sert de réservoir. Ces germes qui vivent de façon normale dans la nature en présence d’animaux deviennent résistant à tous les antibiotiques du fait qu’ils vivent en symbiose avec des animaux « hyper vaccinés » à titre préventif contre tout un tas d'affections. Ces germes du SARM mutent donc progressivement pour augmenter leur pouvoir défensif (deviennent donc plus agressif) et sont rendus ainsi très dangereux car aucun antibiotique ne peut plus les neutraliser. Ce sont eux également qui donnent naissance aux maladies nosocomiales dans les établissements hospitaliers. Toujours pour la même raison : milieu aseptisé à outrance et ce SARM "s'immunise de mieux en mieux" contre toutes les attaques.
Alors comment s’en protéger… ?
Eh bien, ces germes vivant dans les viandes et les volailles, pour commencer, il faudra donc prendre soin de ne pas mélanger les produits frais (que l’on consommera crus), avec les produits transformés que l’on consommera cuits. Ca c’est vraiment la toute première règle de sécurité à observer. Isoler le « mangé cru » (fruits & légumes) du « consommé cuit » (surtout les viandes).
Ensuite lors de la préparation de ces « viandes »… On a tous l’habitude de travailler sur une planche à découper. Eh bien, là encore, il faudra penser que si l’on utilise la planche pour les viandes, il faudra impérativement la nettoyer parfaitement (à l’eau très chaude) avant de l’utiliser pour une autre denrée, consommée crue elle (comme les salades, carottes râpées ou autres crudités découpées…). En effet, utiliser la même planche de travail pour ces différents ingrédients va établir « un pont biologique » entre tous ces produits et par là-même faire passer les germes SARM de la viande vers les crudités qui elles, vont être consommées ainsi, de suite, sans barrière (la cuisson). Et là, ça y est : vous êtes piégé ! Sans le savoir vous avez établi un pont de passage, une liaison, entre les germes de la viande et votre organisme. Pour un peu que vous soyez fatigué, malade ou que votre immunité soit fragilisée, eh bien, ces staphylocoques dorés risquent de vous envahir au point de vous déclarer la guerre ! Si le germe du SARM s’installe sur une blessure, cette dernière ne va pas guérir, pire, elle va s’infecter et se creuser sans cesse au point de pouvoir mener à l’amputation du membre concerné. Ce cas n’est pas si rare du tout, malheureusement, dans le milieu agricole.
Alors un bon moyen de se prémunir d’une telle attaque est de penser à couper les ponts entre vous et ces germes en nettoyant bien tous vos ustensiles de cuisine. Il faut penser aussi aux mains… bien se les laver entre les diverses manipulations, crus / cuits ou l’inverse. Cela paraît tout bête mais nous n’y pensons même pas à tous ces ponts que l’on va créer entre les aliments. Pourtant ce sont bien ceux-ci qui permettent aux germes et aux bactéries d’arriver jusqu’à notre organisme… par la création de liens physiques, de ponts (contacts directs) dans notre vie courante.
La planche à découper…
Que celle-ci soit en bois ou en plastique, le résultat sera le même… A savoir qu’elle sera rapidement pleine de trous, de fissures, de marques, de coups de couteaux qu’il sera bien difficiles de nettoyer. Donc il ne faudra pas hésiter à la passer régulièrement sous l’eau bouillante (voire un petit coup de ponçage ne nuira pas, au contraire). Pour ma part j’emploie une méthode qui fait toujours sourire mon entourage : je suis le roi du chalumeau. Que ce soit pour faire des gratins ou nettoyer un ustensile de cuisine, je sors mon « Chalugaz » et un bon coup de lance-flamme nettoie tout, vite fait ! Mais c’est bien vrai, rien ne résiste à une flamme vive. Bon, à ne pas trop faire sur du plastique toutefois. Personnellement, je préfère le bois (valable pour dessous de plat ou planche à découper).
Il faut se rappeler que les germes en général, s’ils résistent très bien au grand froid (la congélation ne les tue pas), ils ne résisteront pas à l’eau bouillante, encore moins au chalumeau. Ce sera donc le meilleur moyen de conserver une planchette de travail (ou des ustensiles de cuisine) en bon état sanitaire. Et ainsi, de couper les ponts entre les germes SARM présents dans les viandes industrielles et vous, par le biais des aliments consommés crus et/ou de « manipulations sans précaution » !
Tout ce qui est vrai pour la planche de découpe sera vrai également pour les outils de cuisine… Couteaux en particulier, mais aussi fourchettes, cuillers et autres ustensiles de manipulations (même les torchons)…
Qu’on se le dise …et bon vent !
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