148 Mille et un conseils pratiques de vie à bord…
148 Mille et un conseils pratiques de vie à bord…
A bas les étiquettes…
Si vous emporter des boîtes de conserves pour une grande traversée, il est indispensable de retirer les étiquettes de ces boîtes de conserves et de marquer à la place et au feutre indélébile, leur contenu ! Surtout ne pas les stocker à plat, si elles sont rondes, mais les mettre debout et les scotcher plusieurs, ensemble. Il n'y a rien de plus agaçant à bord que d'entendre rouler une boîte dans les fonds d'un bateau !
Amarrage et ragage…
Le ragage est une chose subie à bord mais pas imparable. Un premier truc doit consister à s'amarrer long, c'est vraiment primordial. Si vous avez un taquet ou bien une bitte juste sous le nez de votre chaumard, boudez-le ! Choisissez-en plutôt une autre, bien plus lointaine, votre amarrage ne s'en portera que mieux. Ensuite si du clapot malmène votre bateau donc vos amarres, eh bien il suffit d'enfiler dessus un vieux bout de tuyau (genre manche à eau) positionné aux points de frottement et le tour est joué !
Cela fait partie aussi de la sécurité d'un bon amarrage.
Atterrissage tranquille 1…
Quand vous savez que vous allez atterrir sur une côte, n'hésitez pas à photocopier (scanner la carte) le détail de l'endroit où vous allez entrer. Ensuite vous mettez cette simple feuille A4 dans une pochette plastique ; ainsi vous n'avez pas à sortir la carte (pas maniable du tout et précieuse) dehors. Quel que soit la météo, cette carte dans sa pochette ne craindra rien du tout et vous rendra de fiers services, surtout si le mauvais temps est présent. Il est tellement rassurant de jeter des coups d'œil, rapides, sur une carte, au fur et à mesure où l'on reconnaît les différents éléments de l'approche. Ainsi votre carte originale sera bien conservée, à sa place !
Atterrissage tranquille 2…
Quand on sait que l'on va atterrir sur une côte, on a tendance à être excité comme un poux et ne plus vouloir fermer l'œil. C'est souvent le cas si l'on doit atterrir en fin de nuit ! Grossière erreur car l'atterrage est très souvent bien plus long que prévu ainsi la veille va se prolonger au-delà du raisonnable et là, les risques grandissent énormément par accumulation de fatigue. Le nombre d'accidents de navigation de ce type fait légions… Alors ne tombez pas dans ce piège. Une bonne méthode consiste à se mettre à la cape à distance de sécurité du point d'atterrissage prévu, même pour peu de temps (2 ou 3 heures) mais ce repos sera salutaire et vous laissera les idées claires pour la phase finale de l'approche. Ce que nous avons toujours fait. Cette méthode est vraiment pleine de sagesse !
Cales d'épaisseur…
Si un jour vous devez mesurer une épaisseur avec précision et que vous n'avez rien sous la main comme appareil de mesure… Eh bien vous pouvez comparer avec des billets de banques. Exemple avec celui de 20 €. En effet ceux-ci font très exactement 1/10ième de millimètre d'épaisseur. Ceci est valable pour des billets en très bon état. Plié en 4, un billet vous donnerait donc une cale de 4 dixièmes de millimètre.
J'ai mesuré l'épaisseur exacte de 140 billets de 20 € (état neuf et non pliés). Résultat : 14 millimètres tout rond, très exactement (mesuré au pied à coulisse). Donc un billet fait juste 1 dixième. Il faudrait le faire avec d'autres valeurs (5, 10 ou 50) mais n'ayant eut que des 20€ pour faire l'expérience, j'ai essayé seulement ceux-là.
Simple est cette méthode, pour servir de cale étalon !
Contacts électriques parfaits…
Lorsque l'on fait un montage en basse tension, toujours étamer l'extrémité des fils électriques sur nos bateaux. Cela représente du temps à passer en plus mais je vous assure que ce temps ne sera pas inutile. Beaucoup de pannes futures seront ainsi évitées avec un tel montage. Foi d'un électronicien de marine !
Couteau tranchant et démanilleur…
Dans le même ordre d'idée que la lampe frontale précédente, près de la descente, il faut TOUJOURS y avoir un couteau (style poignard de chasse ou dague), bien tranchant et un ou deux démanilleurs (avec une garcette au bout de la queue…). Le fait d'avoir ces accessoires toujours à portée de main vous évitera probablement des ennuis beaucoup plus sérieux (galères en tout genre…peut-être même des blessures graves…).
Douche & douchette…
Sur les bateaux « modernes », une belle douchette de pont est toujours bien affiché sur votre caillebotis arrière. Oui, c'est bien mais en longue navigation, ce service est mortel pour votre réserve d'eau du bord. Donc un bon truc pour avoir une douche économique c'est d'avoir à bord un pulvérisateur de jardin. Il en existe de tous les modèles, de 6 à 12 L pour les plus courants. Nous avions un 8 L et cela était bien suffisant pour la famille. Il servira en bon complément aux douches solaires, ces sacs d'eau à pendre, faites en tissu caoutchouté noir. De plus une petite pompe autonome genre de cale avec une tuyauterie adaptée permet en fait d'avoir une douche à eau de mer et après seulement on se rince donc encore économie de l'eau douce du bord.
Drisses, cordages, écoutes fatiguées…
Avec les années, les cordages s'épaississent, se raidissent avec la poussière qui les envahie. De plus des fils usés se cassent et viennent faire des petites croches sur leur surface qui devient rugueuse et « accrochante ».
Alors dans un premier temps, il est vraiment conseillé de les tremper et bien les laver à l'eau savonneuse, simplement. Ensuite on passe une flamme de chalumeau sur tous les effilochages qui commencent à se former.
Votre cordage ne redeviendra pas neuf, certes, mais il retrouvera de la souplesse et permettra d'attendre encore un peu avant de devoir être changé.
Elastiques, tics, tics…
Sur nos voiliers, rien de plus désagréable que d'entendre des tics, des tacs et des tocs quand la mer est (presque) calme ! Il y a toujours, une écoute qui bat dans un coin, une poulie qui retombe sur le pont, une manille qui vient frapper le rail de fargue ou autre désagrément bruiteur. Alors quoi faire ?
Eh bien accrocher sur toutes ces "manoeuvres remuantes", un petit bout d'élastique qui les maintient en place, à peine tendues. On peut acheter du sandow de petit diamètre (5 – 6 mm) mais pour ma part j'ai toujours récupéré de vieilles chambres à air de vélo et je taille dedans. Ainsi je suis assuré d'avoir toujours la bonne longueur adaptée et en plus c'est gratos. Qui dit mieux ?
Estrope à briser…
J'ai vu parfois des chaînes de mouillage fixées au fond de la baille par une manille. Cette technique est vraiment à proscrire… En effet si un jour vous deviez larguer votre mouillage pour une quelque raison que ce soit, il faut pouvoir le faire rapidement et sans outil. Donc la seule chose à préparer est de mettre au bout de la chaîne dans son puits, un bout' de petit diamètre (une estrope) qui sera facile à couper au couteau. Ce geste préventif est vraiment une sécurité absolue (on peut y mettre un petit mousqueton « ordinaire » également). Mais le mieux, vraiment, est une petite garcette, facile à couper si le mouillage est en tension forte !
Garcettes toujours dispo…
A bord, on doit toujours avoir de disponible sous la main, un lot de garcettes. Ces petits bout' sont des cordages fins de 5 à 7 mm de diamètre seulement et de 50 à 150 cm de longueur (voire plus !). Mais on doit pouvoir en trouver partout sur un bateau de voyage. Il faut les mettre, saisis rapido en nœud d'alouette sur tous supports fixes. On doit en disposer partout, à l'avant, au pied du (des) mât, au cockpit, à l'arrière…/… Ainsi quelle que soit la manœuvre que vous êtes en train d'effectuer, vous aurez forcément "pas loin de vous" et à portée de mains, une garcette à saisir rapidement pour sécuriser votre manœuvre.
C'est vraiment un truc indispensable de bon manoeuvrier.
Gilets de sauvetage…
Les gilets sont obligatoires à bord et si les "marins du weekend" les mettent volontiers (ce n'est pas du tout péjoratif !), il n'en est pas de même si vous habitez à bord de votre voilier et que vous naviguez souvent comme lors d'un TDM. Alors évidement, on ne peut pas vivre avec un gilet de sauvetage sur le dos en permanence. En 25 années de navigation autour du monde, personne de ma famille n'a jamais mis son gilet en navigation (sauf pour exercice ou amusement dans l'eau, histoire de leur faire « prendre l'air »). Maintenant sachant cette réalité commune à tous les Tourdumondistes, eh bien il faudra mettre dans sa poche de ciré ou de veste de quart, tout le nécessaire pour se faire repérer. A savoir, un Cyalume, sachet de fluorescéine, un sifflet (de gilet), un flash light et éventuellement un sac gonflable aluminisé (comme je le conseille partout). Ces sacs sont tellement faciles à utiliser et efficace (bien repérable au Radar) qu'il faut absolument prendre cette habitude d'en mettre dans tous les vêtements de veille. Maintenant, de nuit ou durant les navigations difficiles (par mauvais temps) rien ne vous empêche de mettre votre gilet. Mais personnellement, je trouve cela tellement gênant que je préfère ne pas en mettre. Par contre les harnais, oui, cet accessoire est bien plus efficace et pas gênant du tout.
Lampe frontale…
Je sais que l'on est d'abord "marin" mais posséder des lampes frontales type "spéléo" est vraiment indispensable. Vous serez d'accord avec ce principe dès la première occasion d'aller prendre un ris de nuit sous une pluie battante ! Alors, un bon conseil de vieux guerrier : mettez 2 lampes frontales bien accessibles près de la descente (et en bon état de fonctionnement – piles OK !). Ces lampes ont l'immense mérite de vous laisser les mains libres pour vos manœuvres. Et Dieu sait si c'est important des mains sur un bateau (quatre paluches ne seraient pas de trop parfois !)…
Lavage des mains sans eau…
Quand on fait de la mécanique (ou tout autre bricoles salissantes…), eh bien on n'a pas forcément de l'eau sous la main pour se les laver, justement. Mais plus gênant, parfois il arrive, après avoir manipulé des produits particulièrement tenaces, que l'eau et le savon ne suffisent pas à rendre les mains propres !
Alors comment faire pour les rendre "super clean" facilement et sans eau ?
Eh bien enduire celles-ci avec de la colle néoprène. Cette méthode peut paraître curieuse mais pour l'avoir fait à plusieurs reprises, eh bien ce traitement est radical pour nettoyer les mains dans les moindre recoins !
Ces colles contiennent un solvant très volatil qui va dissoudre, dans un premier temps, les impuretés de vos salissures. Dans un second, il suffira de se frotter énergiquement les mains et les doigts et de rouler en boule le latex restant de la colle qui se détachera aussi facilement que du papier peint.
Cette méthode est simple et surtout très efficace pour retrouver des mains propres…sans eau ni savon !
Les bons repères d'une route de collision…
Lorsque l'on commence des navigations de nuit, de suite la peur d'une collision en mer vous titille. Mais là je vais rassurer immédiatement ceux qui s'inquiètent… Car de nuit il est bien plus facile de repérer les bateaux et ensuite de « calculer » une éventuelle route de collision. En effet dès l'instant que vous apercevez un feu sur l'horizon eh bien il suffit de bien mémoriser l'endroit sur votre bateau où vous apercevez ce feu. Par exemple dans la filière tribord en face du cinquième chandelier (et l'endroit d'où vous faites cette observation – le plus souvent : siège du barreur !). Ensuite un quart d'heure plus tard, vous chercher à nouveau le feu. Si vous l'apercevez exactement au même endroit, eh bien effectivement vous êtes peut-être en train de faire, tous les deux, une route dite de collision. Il faut encore vérifier ¼ d'heure plus tard et si rien ne bouge sur cette route, il vous faudra prendre les mesures de changement de cap adéquat. Mais l'expérience montre que des routes exactes de collision sont extrêmement rares. La place ne manque pas en mer et les abordages sont heureusement, des faits très exceptionnels.
Dans la majorité des cas, le bateau arrivant va se déplacer, dans votre champ visuel, soit vers l'avant soit sur l'arrière. Ce qui vous indiquera que vous, et ce bateau, n'aurez pas une route convergente. Vous pouvez donc continuer votre voyage tranquillement en gardant le même cap.
Manilles assurées…
Les manilles ne manquent pas à bord. Certaines, une fois vissées ne seront plus jamais "accessible aisément". Alors un bon truc : c'est d'assurer le maneton avec un fil à freiner (inox). Cette technique est obligatoire en aviation. On ferait bien de s'en inspirer pour assurer les manetons des manilles qui vont garantir notre vie ou celle du bateau. Cas de la fixation de l'ancre à la chaîne de mouillage. Cas des manilles de têtes de mâts pour les poulies de Spi ou autres manœuvres libres et inaccessibles (tangons, étai largable.../…).
Morceaux de savon et savonnettes…
Quand les savons à mains (en petits pains) ou savonnettes se terminent, ils deviennent difficilement utilisables car ces petits morceaux gluants nous échappent et on les jetterait bien volontiers à la poubelle. Une astuce bien pratique permettant de les utiliser jusqu'à la fin est de mettre tous ces petits morceaux de savon dans un vieux bas (ou collant de femme). Puis le jour où on en a suffisamment pour faire une petite savonnette, eh bien on fait un nœud à cette « chaussette » et on s'en sert comme une savonnette normale. Ce qui permet de ne rien perdre de tous ces petits morceaux de savon. Il n'y a pas de petite économie !
Mousquetons largables…
Les mousquetons à ouverture rapide possèdent souvent un petit anneau en guise de tirette pour les ouvrir. Cet anneau est pratique mais de nuit, sous la pluie, dans le froid avec parfois des gants, cette opération devient bien délicate. Alors un petit truc bien pratique et simple, c'est d'accrocher sur cet anneau une petite garcette en double avec un noeud en huit au bout. Surtout ne pas faire une boucle qui pourrait être facilement accrochée de façon fortuite et larguer la chose frappée à ce mousqueton. Il en va ainsi des drisses de voiles, chariots, ou des manœuvres de tangons (hale-bas, balancines, largage rapide…)
Orin de mouillage…
Un orin de mouillage est toujours utile sur son pont de pêche avant. En effet dans les mouillages très encombrés, il est bien utile de baliser son ancre. Cela permet de montrer aux autres usagers où se trouve la verticale de votre pioche. Mais si vous ne l'utilisez pas ainsi, elle pourrait cependant vous servir pour baliser la chaîne de votre mouillage si dès fois vous deviez l'abandonner quelque temps (à cause d'un coup de vent passager – ou autre : aller faire un plein, eau, gasoil) et revenir sur son mouillage.
Conclusion : toujours avoir un orin léger, de 8 à 10m environ, muni de sa bouée sur l'avant.
Pavillonnerie et codes…
Pour naviguer point n'est besoin de permis. C'est super ! J'aime cette bizarrerie dans notre monde de diplômes et de permis en tous azimuts. Cela veut donc dire que les marins sont encore pris pour des gens sérieux et compétents. Quelle fierté ! Espérons que ce privilège va rester. Mais il est impossible de se rappeler de tout… Alors faites comme moi, coller dans un coin de votre table à cartes, un mémo de pavillonnerie et des codes internationaux de la mer. Marquez aussi au feutre bien visible le « call sign » (indicatif d'appel) de votre bateau. Car un jour peut-être c'est vous le skipper qui serez passé par-dessus bord et vos équipiers ne sauront pas ce fameux code, ni les signaux à envoyer (sémaphore – pavillon de détresse…) pour appeler " Au Secours".
Encore et toujours, ANTICIPER c'est assurer sa propre survie et celle de son équipage.
Phoscar et Flash Light…
Mon expérience maritime m'a montré combien il est important d'avoir toujours sous la main, un phoscar et éventuellement, un ou deux flash light (si vous n'en avez pas, je vous conseille vivement d'en acheter). Alors avant de partir au large, il faut vraiment préparer ces appareils près de la descente. En cas de danger, de jour comme de nuit, ils seront de suite sous la main.
Pliage de cartes…
Je vois souvent à bord des bateaux de jolis rouleaux "range-cartes" de navigation. C'est vrai que cette idée est bonne dans la mesure où vous n'avez pas beaucoup de cartes à stocker. Quoique, …personnellement je n'ai jamais apprécié d'avoir en main une carte marine qui a toujours une tendance fâcheuse à "se replier", enfin se rouler sur elle-même lorsque je veux la lire ! Mais dès l'instant que vous possédez à bord un TDM complet, je dois dire que là, le rouleau n'est plus possible, évidement (il faudrait un pipeline !). C'est mon cas avec environs 500 cartes et toutes en originales (cartonnées donc).
Alors comment faire ?
Eh bien pour ma part, je plie les cartes en deux pour ensuite les replier sur elles-mêmes en 3 parties (ce qui fait 6 au final pour une dimension totale de 3XA4 environ – ce qui est assez réduit) . Avec la pratique je me suis aperçu que c'est seulement la première pliure qui fatigue la carte (car celle-ci est directe : papier-papier). Les pliures secondaires se font ensuite sur une double épaisseur et là, le papier cartonné des cartes n'a plus tendance à se fendiller pour couper ! La technique est donc intéressante car ranger des cartes à plat est bien plus pratique qu'en rouleau. Encore une fois, c'est surtout à l'utilisation que la carte rendra un meilleur service en restant sagement ouverte à plat. Enfin les cartes sont rangées par régions et stockées, empilées et mises à l'abris de la lumière dans un grand sac noir (type poubelle de 100 litres- important de les cacher de la lumière qui fragilise le papier cartonné). Mes cartes qui ont pour une grande partie, de 25 à 35 années de stockage à bord ne sont pas abîmées du tout. Alors, ce principe doit être bon.
Pochettes plastiques…
A bord, l'humidité sera partout. Que vous le vouliez ou non ! Ce mal est insidieux et arrivera dès que vous fréquenterez les hautes latitudes des régions tempérées. Alors un bon moyen de se protéger de cette humidité qui s'immiscera partout est d'emporter un soude-sac. Vous savez cet appareil qui sert à faire des préparations culinaires congelées. Il suffit de mettre dans ces pochettes transparentes ses papiers ou documents importants. Quand vous en aurez besoin, il sera toujours temps d'ouvrir ce sac. Au moins durant les périodes de risque, ces papiers seront bien abrités dans ces pochettes plastiques étanches.
Placard mouillé…
A bord si vous disposez d'un peu de place, il est vraiment utile de s'aménager un "placard mouillé". Je veux dire par là, un placard qui ne craindra pas de recevoir les vêtements mouillés comme les cirés, les bottes ou les vestes de quart, dégoulinantes… Cela sera bien utile si vous allez vous frotter aux hautes latitudes. Naviguer dans les régions froides et humides n'est pas aisé et si vous disposez de ce petit confort supplémentaire, la vie à bord en sera bien facilitée. A prendre en compte, lors de la préparation d'un TDM.
Récapitulatif des indispensables (près de la descente)…
A portée de mains, accessible depuis le cockpit comme depuis l'intérieur du bateau on doit trouver impérativement…
Couteau tranchant + Démanilleurs
Lampe torche étanche + 2 lampes frontales + Flash Light
Extincteur + Phoscar
Commande de pompe de cale (inter de forçage ajouté sur sa cde automatique ou brimbale de celle manuelle).
Micro du VHF
Si vous avez tout ça en ordre de marche et à portée de main tant depuis l'extérieur du bateau que de l'intérieur alors c'est que vous êtes vraiment opérationnels, prêts à quitter le petit plancher des vaches pour la grande mare des dauphins et la vie au large… BRAVO et BON VENT !
Réduction de voilure…
Sur une voile à enrouleur, un truc bien utile est de marquer au feutre (ou bien en y collant des pastilles de tissus) pour marquer la réduction de voilure en fonction du vent. Au début de nos sorties en mer, sur une voile d'avant à enrouleur, on a tendance à beaucoup trop réduire sa surface, ceci après avoir attendu un peu tardivement (bien souvent aussi) pour réduire ! Alors une bonne idée c'est de marquer au feutre des repères lorsque le bon réglage de la voile est obtenu pour un vent donné. On peut mettre un chiffre, un repère de force Beaufort, une couleur, que sais-je qui permet de reconnaître parfaitement ces réglages. Par la suite, ces repères sont vraiment précieux pour obtenir un réglage parfait et au premier coup de rouleau de la réduction de voilure.
Sandows… et élastocs…
Pour saisir, ferler, assurer ou faire n'importe quelle manœuvre de fixation simple, rapide et efficace, rien de tel que de prendre un petit sandow et de s'en servir à la place de garcette. Le sandow est un accessoire auquel on ne pense pas beaucoup à bord. Pourtant il n'y a rien de plus pratique que cette cordelette d'élastiques multiple, la bonne élastoc de marin.
Le sandow se vend au mètre mais je vous invite à en faire une bonne réserve à bord. Sur mes différents bateaux j'ai toujours tout fixé avec ce matériau génial. Désormais, je ne peux plus m'en passer, c'est dire ! Le sandow en comparaison des garcettes, a le mérite de ne pas faire de points d'usure si le lien doit rester en place assez longtemps (cas d'une araignée de GV). Ces élastiques sont bien utiles pour "tout ce qui peut prendre au vent" et qui serait gênant.
Un second hale-bas…
Quand on est au vent arrière surtout dans la piaule (cela sous-entend que "la mer" est formée là aussi), la grand-voile aura tendance à faire du ballonage, rythmé sur celui des vagues. Là, le risque d'empannage augmentera. Alors une astuce très simple est de disposer d'un second hale-bas de bôme et de le mettre en place le plus sur le côté et l'avant possible. Sur le rail de fargue par exemple si c'est possible, est une bonne soluce. Ainsi vous aurez une bonne prévention d'empannage avec tous les risques qui vont en général avec cette galère.
Le prévoir donc avant les grandes traversées au portant.
Vêtements et Harnais de gros temps…
Quand le mauvais temps arrive, la vie à bord devient rapidement difficile. Mais si vous devez vous habiller d'urgence de nuit, dans la mauvais temps et aller dehors prendre un ris sous une pluie battante ou un orage, eh bien il n'est plus temps d'essayer les cirés ou les harnais les uns après les autres pour trouver le bon !
Alors un bon tuyau, c'est de les essayer, au calme et les régler chacun à sa taille et sa corpulence. Ensuite les marquer au feutre indélébile pour les repérer rapidement, chacun à son nom ! Au moins marquer la taille, bien visible si on change d'équipier souvent ! Et si vous avez des Cyalumes, en mettre un dans chaque veste ou ciré. On peut aussi mettre un sifflet, un sachet de fluorescéine, un ballon en plastique aluminisé (dégonflé !) comme préconisé dans un autre article des Trucs & Astuces…etc…
Anticiper et prévenir, c'est réussir.
Youpie…………….. !
Qu'on se le dise …et bon vent !
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