188 Radars, détecteurs et réflecteurs…
Trucs & Astuces précédent…
188 Radars, détecteurs et réflecteurs…
Il y a trois moyens de voir et/ou d'être vu en matière de navigation maritime « aveugle »…
Les Réflecteurs Radar.
Les Détecteurs Radar
Les Radars.
La grande majorité des bateaux de plaisance ne possèdent pas de Radar. De plus, près de 90 % de la flotte de ces bateaux est construite en Polyester, donc bien peu propice à la réflexion des ondes centimétriques comme c'est le cas des fréquences Radars. Seuls, les mâts (si alu) seraient de bons réflecteurs mais leur plan de réflexion est loin d'être idéal ! Conclusion, la majorité des bateaux de plaisance ont une « signature Radar » quasi inexistante. Il en est de même pour la majorité des petits bateaux de pêche (ceux que l'on appelle « les petits métiers », ils sont souvent fabriqués en bois).
Alors pour se signaler aux gros bateaux qui eux, possèdent tous un Radar, par faible visibilité, de nuit, ou encore dans le brouillard…, que nous reste t-il ?
Eh bien nos fameux réflecteurs Radars. Ceux-ci sont obligatoires sur tout navire n'étant pas construit en matériaux métalliques. Pour les « ceusses » mieux nantis, il y a aussi les détecteurs…
Les Réflecteurs (standards ou Tubulaires)…
Il en existe plusieurs modèles et de qualité diverse également. En premier, les petits « réflecteurs tubulaires », ils ont l'avantage d'être peu encombrant. En second, un modèle plus standard, d'origine Anglaise, est composé de 3 plaques carrées, entrelacées en quadrature. Il peut être est monté dans une sorte de ballon de protection. Il est certainement plus efficace que les petits tubulaires traditionnels, …mais beaucoup plus encombrant et aussi plus cher !
Les Tubulaires, sont constitués de deux lames entrecroisées et cloisonnées pour réfléchir au mieux les ondes Radars, le tout enveloppé dans un tube de protection en plastique. Etant construit à minima pour une histoire de prise au vent, il ne faut pas hésiter à en monter deux dans le gréement. L'idéal étant de les placer au moins à mi hauteur et sur les haubans extérieurs.
Les modèles standards (ballonnés ou pas), sont donc plus gros et peuvent se positionner sous une barre de flèche ou le long d'un pataras, par exemple.
Quel que soit le modèle de réflecteur que vous avez (surtout si vous avez le minimum obligatoire…), il faut savoir que ceux-ci ne sont pas très efficace (leur efficacité varie avec le carré de leur surface réfléchissante). Donc plus il est gros, plus il sera efficace.
Dans le cas d'une navigation sans visibilité, il faudra donc effectuer une veille attentive. On ne peut pas s'en remettre à cet instrument seul.
Astuce : j'en ai déjà parlé dans un autre article précédent…( ici…). il serait possible d'utiliser en guise de réflecteur radar complémentaire, un sac aluminisé et de gonfler celui-ci avant de l'envoyer en hauteur avec une drisse par exemple. En cas de brouillard dense, il n'y a pas de vent dans ce cas, on peut donc envoyer haut dans le mât un « ballon » de ce genre et augmenter ainsi notoirement sa « signature radar » pour être mieux vus par les autres bateaux, équipés eux d'un Radar.
Les Détecteurs radars…
Ces détecteurs ne sont pas nouveaux. En 1979 quand nous sommes partis pour notre TDM, nous étions déjà équipés d'un tel détecteur (marque Inforel). Je dois dire que les modèles d'aujourd'hui sont identiques à celui-ci. On le trouve désormais sous l'appellation humoristique : « Mer Veille » (330 € en moyenne).
Ces détecteurs sont constitués d'une antenne active (diode de détection), en forme de petit réflecteur Radar caréné, et d'un boîtier électronique qui transforme les ondes Radars reçues en signaux de visualisation (plus alarme sonore). Ainsi non seulement vous savez qu'un Radar en émission est proche mais en plus vous pouvez connaître son gisement (plus ou moins sa distance également avec l'expérience de son interprétation – très proche : couvre les 4 secteurs, plus loin 2 ou un seul secteur !). Je dois dire que cet appareil est une vraie petite merveille (au sens propre cette fois !). Il consomme peu et je trouve que c'est un instrument bien pratique, très visuel, ceci indépendamment d'un vrai Radar par ailleurs présent à bord (c'est un bon « secours »).
Le modèle de dernière génération possède une sortie NMEA permettant de vous brancher à un PC et ainsi décrypter la phrase de dialogue avec le Radar émetteur (utilisation de Hyper Terminal avec XP – Chemin : Démarrer/ Accessoires/ communications/ Hyper Terminal - Utilisable aussi avec OPEN CPN : Chemin : Boîtes à Outils/ onglet GPS/ Cocher : « Ouvrir la fenêtre de transfert de données GPS/NMEA » et ne pas oublier de valider le bon N° du port COM branché, case à cocher sur cette même page).
Les RADARS…
Je ne vais pas spécialement les décortiquer ici. Ils fonctionnent tous sur le même principe...
Juste une petite note pour ceux qui voudraient acheter d'occasion…
Il faut savoir que les anciens modèles de base (à écran LCD) n'étaient pas très performants et surtout pas très lisibles en matière d'exploitation d'informations et d'interprétation à l'écran. Les modèles anciens et classiques à écrans cathodiques étaient eux, nettement plus performants (nous avions un classique Furuno 1720 - portée 16 Nm). Ils avaient l'inconvénient toutefois d'être beaucoup plus gourmand en énergie (10 – 12A), même en veille (4 - 5A en 12V). Il faudra donc disposer de sources d'alimentions électriques variées et puissantes si vous vous équipez de l'un de ces modèles anciens. Avantage, on en trouve encore sur le marché de l'occasion, ils sont très fiables et permettent de s'équiper à peu de frais (300 à 400€)…
Aujourd'hui, les nouveaux modèles sont tous à écrans numériques et sont nettement plus performants que leurs ancêtres LCD. Ils sont surtout très économes en matière de consommation électrique (3 -4A) pour une moyenne de prix allant de 1500 à 2500€. Il existe aussi des appareils combinés (3500 à 5000€), mais personnellement je n'aime pas beaucoup ces « combo » car s'ils tombent en panne, vous perdrez « tout » d'un seul coup d'un seul ! De plus, ils ont une moins bonne définition à l'écran que les Radars dédiés.
Une nouvelle fonction est apparue également ces dernières années, c'est l'option « overlay » qui permet de superposer l'écran Radar à la carte réelle. Ceci est le top de la navigation en aveugle. Couplé avec un GPS et l'AIS, rien ne peut plus vous arriver sinon vous perdre dans les manuels d'utilisation et les menus interminables…et oublier de regarder dehors !
Concernant l'utilisation d'un Radar, c'est l'expérience qui vous permettra d'apprendre à discriminer facilement les vrais échos des « parasites ». Plusieurs fonctions permettent d'affiner ces seuils de détections et d'écrêtages parasites (pluie, vagues, échos secondaires, autre radar…). On apprend assez vite à peaufiner tous ces réglages et les interpréter à l'écran.
Mais c'est un outil bien utile, voire indispensable surtout si vous fréquentez les hautes latitudes, les zones à brouillard fréquent ou « autres endroits à ennuis » (passage étroit, délicat ou dangereux, zone de trafic maritime intense, zone de piraterie, etc…). Pour les navigateurs solitaires, c'est un équipier de secours, « parfait ».
Conclusion…
Avoir un (plusieurs) bon réflecteur Radar, c'est bien !
Avoir un détecteur Radar, c'est très bien !
Avoir un vrai Radar, c'est plus que très bien !
Avoir un vrai Radar + un détecteur, c'est encore plus mieux que très bien !
Qu'on se le dise …et bon vent !
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188 Radars, détecteurs et réflecteurs…
Il y a trois moyens de voir et/ou d'être vu en matière de navigation maritime « aveugle »…
Les Réflecteurs Radar.
Les Détecteurs Radar
Les Radars.
La grande majorité des bateaux de plaisance ne possèdent pas de Radar. De plus, près de 90 % de la flotte de ces bateaux est construite en Polyester, donc bien peu propice à la réflexion des ondes centimétriques comme c'est le cas des fréquences Radars. Seuls, les mâts (si alu) seraient de bons réflecteurs mais leur plan de réflexion est loin d'être idéal ! Conclusion, la majorité des bateaux de plaisance ont une « signature Radar » quasi inexistante. Il en est de même pour la majorité des petits bateaux de pêche (ceux que l'on appelle « les petits métiers », ils sont souvent fabriqués en bois).
Alors pour se signaler aux gros bateaux qui eux, possèdent tous un Radar, par faible visibilité, de nuit, ou encore dans le brouillard…, que nous reste t-il ?
Eh bien nos fameux réflecteurs Radars. Ceux-ci sont obligatoires sur tout navire n'étant pas construit en matériaux métalliques. Pour les « ceusses » mieux nantis, il y a aussi les détecteurs…
Les Réflecteurs (standards ou Tubulaires)…
Il en existe plusieurs modèles et de qualité diverse également. En premier, les petits « réflecteurs tubulaires », ils ont l'avantage d'être peu encombrant. En second, un modèle plus standard, d'origine Anglaise, est composé de 3 plaques carrées, entrelacées en quadrature. Il peut être est monté dans une sorte de ballon de protection. Il est certainement plus efficace que les petits tubulaires traditionnels, …mais beaucoup plus encombrant et aussi plus cher !
Les Tubulaires, sont constitués de deux lames entrecroisées et cloisonnées pour réfléchir au mieux les ondes Radars, le tout enveloppé dans un tube de protection en plastique. Etant construit à minima pour une histoire de prise au vent, il ne faut pas hésiter à en monter deux dans le gréement. L'idéal étant de les placer au moins à mi hauteur et sur les haubans extérieurs.
Les modèles standards (ballonnés ou pas), sont donc plus gros et peuvent se positionner sous une barre de flèche ou le long d'un pataras, par exemple.
Quel que soit le modèle de réflecteur que vous avez (surtout si vous avez le minimum obligatoire…), il faut savoir que ceux-ci ne sont pas très efficace (leur efficacité varie avec le carré de leur surface réfléchissante). Donc plus il est gros, plus il sera efficace.
Dans le cas d'une navigation sans visibilité, il faudra donc effectuer une veille attentive. On ne peut pas s'en remettre à cet instrument seul.
Astuce : j'en ai déjà parlé dans un autre article précédent…( ici…). il serait possible d'utiliser en guise de réflecteur radar complémentaire, un sac aluminisé et de gonfler celui-ci avant de l'envoyer en hauteur avec une drisse par exemple. En cas de brouillard dense, il n'y a pas de vent dans ce cas, on peut donc envoyer haut dans le mât un « ballon » de ce genre et augmenter ainsi notoirement sa « signature radar » pour être mieux vus par les autres bateaux, équipés eux d'un Radar.
Les Détecteurs radars…
Ces détecteurs ne sont pas nouveaux. En 1979 quand nous sommes partis pour notre TDM, nous étions déjà équipés d'un tel détecteur (marque Inforel). Je dois dire que les modèles d'aujourd'hui sont identiques à celui-ci. On le trouve désormais sous l'appellation humoristique : « Mer Veille » (330 € en moyenne).
Ces détecteurs sont constitués d'une antenne active (diode de détection), en forme de petit réflecteur Radar caréné, et d'un boîtier électronique qui transforme les ondes Radars reçues en signaux de visualisation (plus alarme sonore). Ainsi non seulement vous savez qu'un Radar en émission est proche mais en plus vous pouvez connaître son gisement (plus ou moins sa distance également avec l'expérience de son interprétation – très proche : couvre les 4 secteurs, plus loin 2 ou un seul secteur !). Je dois dire que cet appareil est une vraie petite merveille (au sens propre cette fois !). Il consomme peu et je trouve que c'est un instrument bien pratique, très visuel, ceci indépendamment d'un vrai Radar par ailleurs présent à bord (c'est un bon « secours »).
Le modèle de dernière génération possède une sortie NMEA permettant de vous brancher à un PC et ainsi décrypter la phrase de dialogue avec le Radar émetteur (utilisation de Hyper Terminal avec XP – Chemin : Démarrer/ Accessoires/ communications/ Hyper Terminal - Utilisable aussi avec OPEN CPN : Chemin : Boîtes à Outils/ onglet GPS/ Cocher : « Ouvrir la fenêtre de transfert de données GPS/NMEA » et ne pas oublier de valider le bon N° du port COM branché, case à cocher sur cette même page).
Les RADARS…
Je ne vais pas spécialement les décortiquer ici. Ils fonctionnent tous sur le même principe...
Juste une petite note pour ceux qui voudraient acheter d'occasion…
Il faut savoir que les anciens modèles de base (à écran LCD) n'étaient pas très performants et surtout pas très lisibles en matière d'exploitation d'informations et d'interprétation à l'écran. Les modèles anciens et classiques à écrans cathodiques étaient eux, nettement plus performants (nous avions un classique Furuno 1720 - portée 16 Nm). Ils avaient l'inconvénient toutefois d'être beaucoup plus gourmand en énergie (10 – 12A), même en veille (4 - 5A en 12V). Il faudra donc disposer de sources d'alimentions électriques variées et puissantes si vous vous équipez de l'un de ces modèles anciens. Avantage, on en trouve encore sur le marché de l'occasion, ils sont très fiables et permettent de s'équiper à peu de frais (300 à 400€)…
Aujourd'hui, les nouveaux modèles sont tous à écrans numériques et sont nettement plus performants que leurs ancêtres LCD. Ils sont surtout très économes en matière de consommation électrique (3 -4A) pour une moyenne de prix allant de 1500 à 2500€. Il existe aussi des appareils combinés (3500 à 5000€), mais personnellement je n'aime pas beaucoup ces « combo » car s'ils tombent en panne, vous perdrez « tout » d'un seul coup d'un seul ! De plus, ils ont une moins bonne définition à l'écran que les Radars dédiés.
Une nouvelle fonction est apparue également ces dernières années, c'est l'option « overlay » qui permet de superposer l'écran Radar à la carte réelle. Ceci est le top de la navigation en aveugle. Couplé avec un GPS et l'AIS, rien ne peut plus vous arriver sinon vous perdre dans les manuels d'utilisation et les menus interminables…et oublier de regarder dehors !
Concernant l'utilisation d'un Radar, c'est l'expérience qui vous permettra d'apprendre à discriminer facilement les vrais échos des « parasites ». Plusieurs fonctions permettent d'affiner ces seuils de détections et d'écrêtages parasites (pluie, vagues, échos secondaires, autre radar…). On apprend assez vite à peaufiner tous ces réglages et les interpréter à l'écran.
Mais c'est un outil bien utile, voire indispensable surtout si vous fréquentez les hautes latitudes, les zones à brouillard fréquent ou « autres endroits à ennuis » (passage étroit, délicat ou dangereux, zone de trafic maritime intense, zone de piraterie, etc…). Pour les navigateurs solitaires, c'est un équipier de secours, « parfait ».
Conclusion…
Avoir un (plusieurs) bon réflecteur Radar, c'est bien !
Avoir un détecteur Radar, c'est très bien !
Avoir un vrai Radar, c'est plus que très bien !
Avoir un vrai Radar + un détecteur, c'est encore plus mieux que très bien !
Qu'on se le dise …et bon vent !
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