Le Trésor Des Kerguelen

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150 Les Pannes Possibles des chauffages à Carbu…

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150 Les Pannes Possibles des chauffages à Carbu…

 

 

     Les chauffages à carburateur de type Refleks ou Kabola tombent rarement en panne. Cela est une certitude et ils sont vraiment fiables. Cependant quand une panne d'alimentation survient elle est de suite vicieuse et la première fois que cela m'est arrivé, j'ai passé des heures à comprendre ce qui pouvait bien se passer dans ce carburateur, bien compliqué…

 

 

En tout premier…

 

     Alors parmi les pannes possibles il y a le manque de tirage, bien évidemment. C'est vraiment la toute première chose à vérifier. Mais c'est plus de la panne d'alimentation en combustible (fioul ou gasoil) que je vais vous décrire. Il faut s'assurer en tout premier lieu que le carburant arrive bien jusqu'au carburateur.

Ensuite là, il y a plusieurs possibilités.

 

 

Votre chauffage possède une sécurité extinction…

 

     C'est ce genre de petit thermo-couple, identique à ceux des gazinières, qui coupe l'arrivée du carburant si le foyer s'éteint. Ainsi vous n'aurez pas un demi litre de fioul dans le fond du poêle et qui aura tout noyé… C'est galère cette opération de vidange et dangereux en prime ! Bref, si vous avez une sécurité, dans ce cas il faut neutraliser provisoirement cette "soupape thermique" en la coinçant avec un tournevis ou une épingle à linge (en général, il y a une petite tirette en dessous). Là, vous vous assurez ainsi que ce n'est pas lui le coupable.

Vous vous retrouvez donc dans le cas suivant…

 

Votre chauffage n'a pas de sécurité…

 

     Cette fois c'est le carburateur qu'il faut démonter car il y a probablement des salissures dans la cuve du flotteur et dans les accessoires de régulation... Un colmatage parfois...

 

Ce fameux carburateur…


 NB : j'ai noté sur l'image "pointeau de régulation à fente", mais il s'agit d'un tube bien sûr, comme décrit dans le texte. Sur l'image, on voit d'ailleurs parfaitement cette fente (petit trait noir dans le bas) sur le tube. Le pointeau de "marche-arrêt" est bien un pointeau, lui, muni d'un joint néoprène à son extrémité.

 

Un tout premier un conseil d'importance capitale : surtout ne touchez pas aux nombreuses vis scellées au vernis rouge, fait d'usine. Ces carburateurs sont complexes, contrairement à ce que l'on pourrait s'imaginer au départ ! A l'intérieur, il a un tas de palettes, de ressorts à lames ou à boudin, des renvois calibrés, des butées…/… Ces carbus sont des petites merveilles de mécanique de précision. Alors au démontage, commencez par étaler sur la table (ou pare terre), un chiffon propre et clair (tissu clair : on voit mieux les petites pièces !). Ensuite vous déposerez tout sur ce chiffon.

 

Le mieux est de sortir le couvercle avec son joint d'étanchéité (maintenu par 4 vis).

Ensuite le flotteur avec l'ensemble de ses régulateurs et systèmes doseurs (vis / palettes réglables), (encore 4 vis).

Enfin sortir le petit corps de régulation de débit.

Celui-ci est composé de 2 tubes qui coulissent l'un dans l'autre (ne pas forcer même s'il sont coincés car usinage de précision). Entre ces 2 tubes en laiton un long ressort assez souple (à boudin) maintenu par un petit chapeau en inox. Ce chapeau bloque le ressort et possède aussi une griffe de positionnement qui vient se loger dans une lumière oblongue du second tube, fixé lui au fond de la cuve du carbu.

 

Il faut aussi démonter cet ensemble sans forcer. Le tube supérieur et le ressort s'enlèvent à la main (aucune vis), ils sont juste maintenus en place par une griffe latérale du chapeau se coinçant dans sa lumière de guidage.

C'est cette pièce, le tube supérieur en laiton, mobile, qui est bien souvent la cause de la panne d'alimentation en carburant (bloqué par colmatage).

 

Pour comprendre son fonctionnement, il faut observer cette pièce de près, à la loupe…

Le tube est constitué de 2 diamètres différents, mais très ajustés. Dans sa partie basse (la plus fine), il y a une minuscule fente (longitudinale de 8 mm de long environ) et de quelques dixièmes de millimètre de large (2 à 3) qui est usinée dedans. Eh bien c'est cette petite fente qui se colmate. C'est le déplacement de cette lumière (faite sur ce tube mobile) dans le conduit bas (le second tube fixé au fond de la cuve carbu) qui régule le débit du combustible. Le tube haut et le tube bas coulissent l'un dans l'autre avec une précision micrométrique. Et il ne faut vraiment pas grand-chose, soit pour les bloquer l'un dans l'autre, soit pour boucher la fente du tube coulissant.

 

 

Très souvent, le fioul ou le gasoil contiennent des poussières (voire des cheveux, des morceaux de feuilles ou autres débris minuscules…) qui viennent colmater cette minuscule lumière. C'est elle qui permet de doser un goutte à goutte. Le colorant rouge du fioul domestique est aussi une sale merdouille qui finit par colmater cette minuscule lumière de régulation (elle crée une pâte rouge épaisse et collante dans les carbu).

 

Alors ces différents agrégats peuvent avoir 2 effets (contraires) sur le carbu…

1) le débit s'arrête complètement (bouché !).

2) le débit ne se régule plus du tout (avec la clé qui va de 1 à 6) car il reste ouvert à fond (les 2 tubes ne coulissent plus l'un dans l'autre) ou dans sa dernière position d'utilisation prolongée.

 

     Dans le carburateur, il existe aussi un autre pointeau muni d'un petit ressort de rappel à boudin. Ce pointeau sert de robinet de coupure juste avant le tuyau d'injection de la cuve à combustion. En général, ce pointeau ne se bouche pas (sa tête possède un joint conique en néoprène – fragile donc). Mais si dans votre poêle, vous brûler des huiles, eh bien, il ne faudra pas hésiter à le sortir et à le nettoyer également car tous les carburants épais sont de nature à encrasser ces petites pièces internes au carbu.

 

Un bon test à faire si vous avez un doute sur la nature de la panne, avant de démonter le fameux tube coulissant, c'est de presser avec le doigt sur son chapeau et voir s'il coulisse bien dans le tube inférieur dans la longueur de sa lumière de maintient. Si vous trouvez le moindre point dur, c'est qu'il a une saleté qui coince ce système de régulation de débit.

 

Voilà cette panne vicieuse, assez difficile à comprendre et à résoudre sur ces petites merveilles de chauffages à gasoil.

Les photos jointes sont faites sur un Kabola (modèle OD4E) mais le Refleks (modèle 66MF) est identique dans son fonctionnement et possède le même carburateur.

 

Après avoir galéré sur ces chauffages, voici donc quelques explications techniques pour ceux qui auront à faire face aux mêmes ennuis que moi. J'ai déjà vu cette panne plusieurs fois sur des chauffages différents et sur des  bateaux différents (sur les deux miens aussi).



Dernier conseil, concernant le fonctionnement des poêles à fuel...


     Quand votre poêle fonctionne enfin..., les réglages pour un rendement optimum ne sont pas pour autant établis d'emblée ! En effet, une fois votre chauffage allumé et stabilisé en température (il faut toujours surveiller les 5 premières minutes de son fonctionnement - il peut s'éteindre dans cette phase critique), il faut observer la couleur de la flamme dans le foyer.

Si les flammes sont assez stables, courtes et plutôt à dominantes bleutées, c'est parfait.

Maintenant si la flamme dans la cuve de combustion est plutôt jaunâtre, instable et semble produire beaucoup de fumées (voire de la suie épaisse, surtout si vous le poussez un peu), eh bien c'est que le foyer de combustion manque d'oxygène. Pour cela, il faut vérifier que de l'air frais puisse entrer facilement par le bas du poêle (il y a toujours des ouies d'aspiration, au-dessous ou sur les côtés en bas de cuve). 

Certains poêles sont équipés d'un volet de régulation (cas du Kabola) dans la partie arrière sous le départ du tuyau. Pensez à régler ce volet à l'aide du petit contre-poids se déplaçant sur une vis traversière. En modifiant la sensibilité d'ouverture de ce volet, on voit de suite si le foyer à besoin de plus d'oxygène ou pas. S'il n'est pas équipé d'un volet de régulation, il y a possibilité de le surélever du sol pour une meilleur oxygénation (cales d'épaisseur). Pour ma part j'avais équipé mon Refleks d'un petit ventilateur 12v d'ordi pour assurer un meilleur démarrage par mauvais temps en mer (très efficace).

Voir enfin autour de la cheminée, il peut y avoir des obstacles qui diminueront l'effet Venturi nécessaire à une bonne aspiration dans les conduits. Ajouter même si nécessaire un chapeau spécial (existe en H, en T, en Pot, en chapeau Chinois, etc...). Il faut faire des essais afin de trouver la bonne configuration, ceci sera fonction de chaque installation. Bonne chance !

 

 


 

Qu'on se le dise …et bon vent !

 

 

 

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