096 De la Vitamine C en barre...
096 De la Vitamine C en barre…
Il est indéniable que l'organisme a besoin de cette chose courante : la vitamine C. Parfois notre alimentation en manque et dans le passé, les histoires de marins au long cours morts du scorbut en témoignent, il ne s'agit pas d'en manquer. Alors je ne parlerai pas de votre réserve en comprimés, venue tout droit du supermercado ou de la pharmacie du coin, non, mais de là où vous pourrez vous en procurer : dans la nature, et de la manière de pouvoir en conserver à bord.
Le plus commun pour nous…l'églantier :
Dans nos contrées européennes, il y a des rosiers sauvages partout, nos fameux églantiers. Eh bien le fruit de cette ronce rose et sauvage, l'églantier (s'appelle cédreur au Canada) est le cynorhodon. Ce fruit est bourré de vitamine C. Avec l'acerola (petite cerise sauvage d'Amérique tropicale), le cynorhodon est parmi les fruits qui contiennent la plus grande quantité de vitamine C. Il est donc très intéressant à connaître.
- églantier : http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glantier
- acerola : http://fr.wikipedia.org/wiki/Ac%C3%A9rola
- cynorhodon : http://fr.wikipedia.org/wiki/Cynorrhodon
Il suffit donc de ramasser ces petits fruits rouges à la fin de l'automne, on dit habituellement « après les premières gelées » pour qu'ils soient à point, et vous les conservez au congélateur. A bord, on peut également les faire sécher au soleil et donc de les garder à la température ambiante. Vous aurez là votre provision de vitamine C pour tout l'hiver !
Attention ces fruits contiennent à l'intérieur des petits pépins urticants qu'on ne peut pas consommer. C'est avec ceux-ci d'ailleurs que l'on fait le fameux « poil à gratter » de notre enfance ! C'est donc l'enveloppe du fruit qui contient la vitamine C et que l'on mange.
Beaucoup d'autres petites baies plus ou moins rouges en contiennent également donc ne pas hésiter à rechercher ces baies sauvages en demandant aux populations locales. C'est le cas par exemple du calafate en Terre de Feu. C'est un arbuste portant des petites baies délicieuses ressemblant aux myrtilles.
- calafate : http://www.markhorrell.com/travel/argentina/tierradelfuego/calafate.html
Mais il y en a beaucoup d'autres suivant les régions et les pays..
Voici une liste récapitulative (non exhaustive...) des petites baies sauvages pour vous donner une première idée, sur quoi rechercher, en fonction de votre situation géographique…
L'Airelle,
le Bleuet,
la Canneberge (appelée Atoca au Canada ou Cranberry par les anglais et Klioukvas en Russie),
la Myrtille,
la Fraise des bois et la Framboise (de nos forêts européennes),
la Shépherdie argentée (on en fait une pâte de fruit très prisée en Colombie Britannique – Canada),
le Cynorhodon (appelé Cédreur au Canada, Nypon en Suède),
l'Acerola (ou cerise des Antilles- l'acerola est le « dessert de Noël » des toucans en Amazonie),
la Viorne (Pimbina au Canada),
la Mûre,
la Groseille (Gadelle au Canada),
la Prunelle ( fruit de l'Epinette),
la Cerise de Virginie,
la Gaulthérie (appelée Thé du Canada - se trouve en Amérique du Nord, Canada et Chine),
Le Salal (c'était le fruit des Indiens du North-West américain, ressemble à nos prunelles mais en grappe),
l'Amélanche (appelé Saskatoon au Canada, était une spécialité des indiens pour accompagner leur Pemmican),
le Calafate (Terre de Feu)…/…
Bon, d'autres substances botaniques contiennent aussi de la vitamine C "en barre"...
C'est le cas de l'infusion d'aiguilles de pins. Une expédition célèbre de Jacques Cartier en 1535 sur l'île de Terre Neuve fut sauvée grâce à cette "vieille recette de grand-mère" des Indiens nord-américains...
Pour tous les fruits contenant plus ou moins de la vitamine C, il est possible de les conserver en les séchant ou en les mettant dans de l'huile également (au congélateur possible aussi). C'est une bonne source de minéraux, d'oligo-éléments et de vitamines pour les périodes de disette. On en oublierait volontiers de nos jours, avec le supermarché au coin de la rue, ces possibilités de conservation.
Parmi les fruits sauvages, une amende généreuse : le pin pignon.
Parmi les fruits et baies que la nature nous offre généreusement, il y a le pin pignon. Cette petite graine qui commence à tomber des pommes de pins dès la fin de l'été est un régal. Qui plus est, elle est gratuite (coûte chère dans le commerce) et seul, la concurrence des écureuils nous guette pour le ramassage. Dans le Sud de la France chaque année des dizaines de tonnes de pignons tombent partout sur le sol et dessèchent parmi les aiguilles de pins. Mais cela est vrai pour le monde entier, j'ai vu des pins pignons pratiquement partout sur la planète. Pour ma part j'en ramasse régulièrement, c'est une denrée riche en minéraux, oligo-éléments et vitamines. Pour le navigateur aussi, c'est une source de protides, glucides et lipides très équilibrée et complète. De plus, elle se conserve très bien et sans rien y faire. Un must.
Il est donc très intéressant d'en emporter une réserve et/ou de les engranger à bord.
Maintenant, une petite mise en garde à ce sujet. Cette graine (comme toutes les amendes de noyaux – c'est vraiment à savoir) contient des cyanures (le +, de potassium) et chacun sait, ce sont de redoutables poisons.
Mise en garde… Si la consommation est raisonnable pas de souci, vous n'allez pas vous intoxiquer avec.
Mais…
Depuis maintenant une dizaine d'année on voit se multiplier des problèmes d'empoisonnement avec des pignons du commerce en provenance d'Asie. En particulier de Chine, des Indes et du Pakistan.
Suivant les cas, de 24 à 48 h après les avoir consommées, surviennent vertiges, malaises, vomissements et surtout goût d'amer permanent dans la bouche… Plus les symptômes sont tardifs généralement et plus ils sont à prendre au sérieux (pour ne pas dire grave !).
Ceci est typique d'un empoisonnement aux cyanures.
Je vous renvoie à un article de 60 millions de conso qui traite très bien le sujet, il faut le savoir.
Il y a des centaines de témoignages sur ces cas d'empoisonnements, en Europe, au Canada…
A ce jour, les labos n'ont pas encore pu déterminer la cause exacte de ces empoisonnements avec ces pignons de pin importés.
Maintenant, si vous les ramassez vous-mêmes, c.a.d. des pignons sauvages, il n'y a pas de danger à priori et ceci, quel que soit l'endroit du monde où vous le ferez.
Qu'on se le dise …et bon vent !
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