627 Sortir du raisonnement Relatif pour celui de l'Absolu…
627 Sortir du raisonnement Relatif pour celui de l'Absolu…
J'ai déjà parlé de cette différence entre le monde relatif et le monde absolu (voir lien en bas...). Cette notion de l'absolu est si vaste et diffuse que peu de personnes ne s'y intéressent. Pourtant, la compréhension de ce "monde global extérieur" aide à résoudre bien des problèmes. Problèmes qui resteront insolubles tant que l'on restera enfermé dans ce monde du relatif alors qu'on pourrait trouver une solution si on savait sortir de ce "carcan du relatif" pour passer dans le monde ouvert, infini et donc sans limite de "l'absolu".
C'est le célèbre philosophe Théodore Monod qui m'a ouvert les yeux sur ce monde invisible qu'est le domaine de l'absolu, à travers son livre extraordinaire..."Le chercheur d'Absolu". La lecture de ce livre avait été une véritable révélation pour moi qui cherche à comprendre par tous les moyens, tout ce qui m'entoure. Théodore Monod se qualifiait lui-même d'un chercheur d'absolu et je me suis rendu compte à la lecture de son ouvrage que je l'étais également. Cela m'avait beaucoup affecté à l'époque et me touche encore aujourd'hui. Certaines lectures permettent réellement de se découvrir soi-même, parfois avec grand étonnement pour des traits de notre caractère, insoupçonnés...
Alors voici des exemples concrets pour appréhender et comprendre ces deux mondes, si différents et pourtant si imbriqués, presque confondus, toujours présents conjointement…
Premier exemple...
Vous voulez peindre le sol de votre cuisine par exemple… Vous vous installez dans la pièce avec votre pot de peinture et votre rouleau...et vous commencez à peindre dans un coin pour avancer petit à petit jusqu'au coin opposé. Mais si je vous dis, la porte de cette cuisine est fermée et vous n'avez aucune autre sortie de disponible. Alors là, vous allez vous retrouver bien embêté car lorsqu'il ne restera plus que la partie "sous vos pieds à peindre", n'est-ce-pas, comment allez-vous faire…? Dans le cas où je n'ai pas la possibilité de sortir de la pièce pour pouvoir peindre la dernière partie sous mes pieds… ? Si je ne sors pas, cette partie ne sera jamais peinte ou alors très mal si je le fais quand même et que je marche donc dedans, car bien obligé, évidemment dans ce cas !!!! Donc problème insoluble à première vue.
Eh bien, voilà un bon exemple de différence entre "relatif" et "absolu". Tant que vous êtes dans la pièce et enfermé, vous êtes dans le relatif et le problème soumis semble insoluble. Mais si vous sortez de cet espace clos pour faire quelque chose (peindre le restant depuis l'extérieur devant la porte...) dans cet espace que vous venez de quitter, vous passez alors dans l'absolu. Vous venez de quitter un endroit fini, figé dans l'espace et c'est seulement cette action qui permet de résoudre le problème de la finition du sol !
Avec cet exemple, on peut en conclure de suite que l'espace absolu n'a pas de limite (extérieur de la cuisine) mais contient donc l'espace relatif qui lui, possède donc toujours des limites (les murs de la cuisine avec sa porte fermée). En poussant cette idée on peut même dire que l'espace absolu peut contenir plusieurs espaces relatifs indépendants ou même imbriqués eux-mêmes les uns dans les autres. Mais dans tous les cas de figure l'espace Absolu est celui qui contient les autres en n'ayant jamais lui-même, de limite dimensionnelle (voire spatio-temporelle). Dans notre exemple, il y a des pièces contenues dans la maison qui forment un ensemble relatif, un étage par exemple et il pourra y avoir plusieurs sous-ensembles relatifs avant d'être dans un ensemble absolu (el quartier où vous êtes, si on simplifie). Voilà, vous avez pigé. Un ensemble relatif est fermé, fini, avec des dimensions mesurables alors qu'un "espace absolu" n'en a pas de limite. Si on regarde la planète Terre, dans son ensemble, elle est finie donc relative mais si je regarde l'espace (le ciel) , là je n'ai plus de limite, c'est infini donc je suis dans l'absolu. En me positionnant dans l'Espace, d'un point de vue "réflexion", je pourrai probablement résoudre des problèmes survenus sur la Terre (regard et analyse extérieure).
Deuxième exemple...
Vous prenez une bouteille pleine d'eau ou de tout autre liquide et vous demandez à une personne de vous décrire l'état de la bouteille…
La personne vous répond avec une telle évidence : elle est pleine d'eau. Mais après çà, vous videz son contenu devant cette même personne… (dans une casserole ou autre...).
Une fois fait, vous reposez la question à la personne…
- Qu'y a-t-il maintenant dans la bouteille…?
Réponse à tous les coups…
- Ben rien, elle est vide puisque vous venez de la vider ! De plus, la personne en question sera très tentée de se moquer de vous, car c'est tellement évident…
C'est alors que vous pouvez lui dire… :
Eh bien non, elle n'est pas "vide", elle est pleine d'air maintenant. C'est son contenu qui a changé mais elle n'est toujours pas vide au sens "absolu" du terme ! Et elle ne le sera jamais d'ailleurs sauf si je pars avec dans l'espace inter-sidéral !
Voilà encore une bonne différence entre le relatif (la bouteille est vide d'eau puisque vous l'avez vidée) alors qu'il s'est seulement opéré dans l'absolu un changement de contenu.
Pour en revenir à cette différence, toujours relatif/absolu… Quand on raisonne sur la chose elle-même en "l'enfermant dans une bulle visuelle" (ce que l'on voit d'immédiat), on reste dans le relatif qui sera toujours incomplet, apparent comme tel, voire faux et bien souvent loin de la réalité. Et cette dernière ne se découvrira elle, pour une compréhension totale, que dans l'absolu, car je raisonne à ce moment-là avec "son environnement global".
Troisième exemple…
Un groupe d'enfants originaires de la campagne sont venus à la plage pour leur voyage de fin d'année scolaire. C'est la toute première fois qu'ils voient l'océan… Ils se mettent aussitôt à jouer dans le sable et la plage est un terrain jeu nouveau et envoûtant pour eux.
L'un des garçons creuse un grand trou dans le sable et veut le remplir avec de l'eau. Il va donc chercher de l'eau avec son seau et au fur et à mesure qu'il la verse dans son trou, l'eau disparaît… Il trouve cela curieux, même amusant et décide de continuer le plus rapidement possible pour voir ce qu'il va se passer. Il est tellement occupé à emplir son trou qu'il en oublie l'heure du repas et tous ses camarades sont partis déjeuner au centre de vacances. Mais lui pris par son ouvrage, il continue de plus belle… Deux heures s'écoulent ainsi et ses camarades reviennent à la plage pour l'après-midi.
Entre-temps, notre garçon s'est aperçu que au fur et à mesure qu'il puisait l'eau dans l'océan, le niveau de la mer baissait et que sont trou n'était toujours pas plein. Il a donc continué et en a conclu tout naturellement que l'eau partait dans le centre de la Terre de manière inépuisable.
Alors là, voyant revenir ses camarades, il s'est précipité vers eux en criant…. Regardez, j'ai vidé toute la mer dans mon trou et il n'est pas encore plein !
Raisonnement relatif : l'enfant pense avoir vidé une partie de l'océan dans son trou...
Raisonnement absolu : C'est la marée (action de la lune sur les fluides de la Terre) qui a fait son oeuvre, un point c'est tout.
Cet exemple est simplet, certes, mais il reflète bien cependant toute la différence encore une fois entre raisonnement "Relatif" et raisonnement "Absolu".
Revoir un article plus ancien qui présentait déjà cette différence entre relatif et absolu. C'est un bon complément à tout ce qui est dit ici avec d'autres exemples tous aussi concrets…
https://25ansautourdumonde.blog4ever.com/blog/329-le-chercheur-d-absolu-kezako
Quatrième exemple et cette fois, c'est un problème en forme d'énigme…
Mais là cette fois, je ne vais pas vous donner la solution. C'est à vous de la trouver…
Voici une figure, il s'agit tout simplement d'un damier à 9 points. Le but cette fois "n'est pas de le peindre" comme ma cuisine, mais de relier les 9 points entre eux par des traits mais en 4 segments seulement et sans lever le crayon une fois avoir débuté les liaisons entre les points.
Si je résume… On cherche à relier tous les points entre eux (les 9 donc) mais par 4 segments de droite seulement et sans jamais lever le crayon une fois commencé. On a le droit de repasser plusieurs fois sur le même point. Mais au bout du 4 ième vecteur tracé (partie de ligne droite), c'est terminé, je dois avoir réussi à être passé (ou repassé) par tous les points (les 9 points).
La vraie difficulté est là, réaliser cet exercice en quatre segments seulement.
A vous d’essayer.
Pour vous aider un peu, je peux même vous dire qu'il y a plusieurs solutions possibles et l'exemple de la cuisine à repeindre (de la bouteille vide ou pleine ou du trou sur la plage...) sont là pour vous aider un peu à raisonner…en principe !
Voici la figure et les pions à joindre en seulement 4 traits.
O O O 7 8 9
O O O 4 5 6
O O O 1 2 3
La numérotation donnée ici dans la seconde figure à côté (pour info), est là juste pour faciliter la compréhension de la solution mais la valeur ou la place de ces chiffres n'est en rien importante. Juste là pour différencier la place des pions et définir le déplacement du crayon pour faire les "4" traits (quand on propose une solution). Par facilité, j'ai repris tout simplement l'implantation d'un clavier numérique d'ordinateur.
Voir pour la solution si vous n'y arrivez pas...C'est par ici…:
https://.../...reponse-a-l-enigme-du-relatif-absolu-1
Bon...on pourrait prendre un tas d'autres exemples pour expliquer que parfois il est vraiment obligatoire de sortir du domaine du relatif pour trouver une solution à nos problèmes dans l'absolu sinon, ce sera mission impossible. Mais raisonner ainsi n'est pas si simple et il faut vraiment s'y entraîner pour pouvoir le faire plus aisément.
Les exemples donnés ici sont là uniquement pour vous faire prendre conscience que, raisonner en étant "englobé" dans un problème ne sera jamais très efficace ni salutaire pour trouver une bonne solution à ce problème. Il faut donc changer le niveau de raisonnement qui l'a engendré. C'est d'ailleurs l'un des adages les plus difficile à comprendre d'Albert Einstein que j'ai déjà cité à plusieurs reprises sur le site, tellement je le trouve judicieux…
"Nul problème ne peut être résolu sans changer le niveau de conscience qui l'a engendré".
Eh bien, c'est exactement cela, passer dans le monde de l'absolu pour raisonner "autrement".
Bon courage mes amis car ce n'est pas si aisé de s'y mettre mais c'est un domaine passionnant, dixit également, Théodore Monod, un autre "maître à penser".
Qu'on se le dise et bon vent…!
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