242 Escaladeur de secours pour grimper aux arbres …
242 Escaladeur de secours pour grimper aux arbres…
Parfois il serait nécessaire de grimper en haut des arbres pour X raisons et, malheureusement, ceux-ci n’ont pas forcément de branches basses accessibles pour y monter. De plus, ils peuvent être lisses comme des poteaux. Alors pas de panique, si on n’a rien avec soi permettant de grimper, voici une astuce pour se confectionner un système d’escalade in situ. Cette astuce est utilisable sur poteaux lisses également. Elle nous vient tout droit des indiens d’Amazonie ou de Papouasie (où la forêt est identique). Tous ces indigènes, extrêmement agiles et astucieux, procèdent ainsi parfois pour la cueillette de fruits, de rayons de miel ou bien pour tout autre chose comme récupérer un gibier resté accroché dans les frondaisons…
Il faudra en tout premier trouver (ou couper) 4 longueurs de branches fines et droites (1,50 m environs – sera fonction de la grosseur des troncs à escalader), assez souples de préférence mais solides. Il ne faudra pas prendre des bois morts par exemple car ceux-ci casseront sous le poids de votre corps. Après ça, il faudra confectionner un X avec deux bâtons en les attachant aux 2/3 de leur longueur environs (sera fonction de la grosseur du tronc à escalader, également).
Voir dessin ci-dessous.
A gauche, vue de face et à droite vue de côté du système.
Ensuite, aux deux extrémités, on attache un cordage* suffisamment solide pour ne pas céder sous votre poids. La manière aussi de le fixer sur l’extrémité doit être soignée car il ne s’agit pas qu’il lâche (que ce soit d’un côté ou de l’autre), au cours de la montée.
*cordage... Les indigènes eux, utilisent des lianes mais ils sont passés maître de cet art depuis bien longtemps !
Le premier cordage, dans la partie du X la plus petite, devra être monté une fois posé ce X contre l’arbre (voir dessin). En effet, ce premier « triangle » servira d’appui et de coincement sur le tronc.
Enfin, le second triangle, constitué par la partie la plus longue du X, servira de « marche » sur laquelle vous vous maintiendrez (alternativement) lors de l’ascension.
On positionne les deux appareils de grimpe l’un au-dessus de l’autre sur le bas du tronc (comme sur la figure de droite). Ensuite on les décale légèrement de côté pour pouvoir passer de l’un à l’autre durant l’ascension.
La technique va donc consister à monter sur le X du bas, se maintenir dessus puis à faire glisser le X du haut avec les mains (pas trop haut pour pouvoir y monter aisément). On se positionne donc sur ce X placé plus haut cette fois et on récupère celui du bas pour le faire remonter à son tour juste en dessous du « Xhaut » (toujours en conservant sa position légèrement décalée).
Il suffira alors de procéder ainsi alternativement : Xhaut, monter dessus, remonter Xbas, passer sur Xbas, repousser Xhaut, remonter sur Xhaut, rapprocher Xbas, passer sur Xbas, repousser Xhaut, …etc, etc… En fait, il y a des tas de méthodes, pouvant être utilisées pour se servir de cet "ascenseur"...
Pour la descente eh bien, il faudra faire la même chose mais à l’envers. Ce genre d’opération prend du temps, certes, mais c’est d’une efficacité redoutable quand on n’a rien d’autre sous la main. Bien sûr, si vous disposez d’une corde, la descente en serait drôlement simplifiée (en rappel).
Vous avez certainement pigé la technique. En fait c’est une application pratique faite avec des branches et du cordage (lianes pour les Indigènes) du fameux Escaladeur de Prusik (tous les grimpeurs connaissent cet appareil génial permettant de monter sur cordes à l’aide de 2 (3, voire 4) poignées, 1 ou 2 pour les mains et 1 ou 2 pour les pieds). Eh bien la technique des indigènes est identique sinon que c’est vous qui fabriquez les « marches » in situ !
On est aventurier dans l’âme ou pas !
Qu’on se le dise …et bon vent !
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